International

Israël dit avoir voulu détruire des armes destinées au Hezbollah en Syrie

Israël a affirmé que son armée de l'air avait pris pour cible en Syrie des armes «sophistiquées» destinées au Hezbollah libanais, qui combat aux côtés de Bachar el-Assad .

Le raid israélien survenu avant l'aube le 17 mars, près de Palmyre, a provoqué une riposte anti-aérienne de l'armée syrienne et l'interception d'un tir de missile en direction du territoire israélien. Cet accrochage entre les deux pays est le plus sérieux qui se soit produit entre les deux pays depuis le début de la guerre civile syrienne en mars 2011. 

L'armée syrienne a affirmé avoir abattu un avion israélien et en avoir atteint un deuxième, ce qu'Israël a réfuté. Dans des déclarations retransmises par les principales chaînes de télévision du pays, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé que le raid visait des armes «sophistiquées» destinées au Hezbollah libanais, ennemi juré de l'Etat hébreu. Il a souligné que l'armée de l'air mènerait à nouveau de tels raids si cela devait s’avérer nécessaire.

«Quand on identifie des tentatives de transfert d'armes sophistiquées pour le Hezbollah et que nous avons des informations des services de renseignement à ce sujet, nous agissons pour les empêcher», a déclaré Benjamin Netanyahou.

«C'est ce qui s'est passé et c'est comme cela que nous continuerons d'agir. Nous sommes totalement déterminés, comme nos actions le montrent. Tout le monde doit tenir compte de cela. Tout le monde», a-t-il ajouté.

Arrow en action

En avril 2016, Benjamin Netanyahou avait reconnu qu'Israël avait attaqué des dizaines de convois d'armes destinées au Hezbollah. Israël a aussi pris pour cible des positions syriennes sur le Golan, répondant à des tirs perdus, provenant du conflit faisant rage de l'autre côté de la ligne de démarcation.

Le Premier ministre israélien a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude de voir l'Iran poursuivre ses livraisons d'armements sophistiqués au Hezbollah, tout en ouvrant graduellement un front près du territoire israélien.

Après la frappe du 17 mars, l'armée israélienne avait fait état de plusieurs tirs de missiles anti-aériens syriens, dont l'un a été intercepté par son système de défense anti-aérienne.

Ce missile visait un avion rentrant de mission qui se trouvait déjà dans l'espace aérien israélien, ont relaté plusieurs médias israéliens. Il aurait été abattu par le système de défense antimissile Arrow, ce qui constituerait l'un des tous premiers cas d'utilisation opérationnelle de ce système. Les sirènes d'alarme se sont déclenchées dans plusieurs localités israéliennes de la vallée du Jourdain, séparant Israël de la Jordanie, et qui remonte en direction de la Syrie. Des témoins ont fait état de deux explosions qui pourraient évoquer l'entrée en action du système Arrow. Des débris de missiles sont retombés à Irbid, dans le nord de la Jordanie.

Attitude agressive? 

Selon l'armée syrienne, quatre avions israéliens sont entrés dans l'espace aérien syrien à 2h40 (heure locale) via le territoire libanais et ont atteint une cible militaire près de Palmyre. «Notre défense aérienne a abattu un appareil, en a touché un autre et forcé les autres à fuir», a-t-elle fait savoir.

Des informations démenties par l'armée israélienne. «La sécurité des civils israéliens ou de l'appareil de l'aviation israélienne n'a été menacée à aucun moment», a fait savoir Tsahal.