«Je voudrais dire que je suis innocent, que ma femme a travaillé avec moi pendant des années, comme c'est le cas de centaines et de centaines de parlementaires dans le passé et en ce moment même. Et je suis convaincu que la justice, même si cela prendra du temps, établira cette innocence», a déclaré François Fillon sur Radio Classique.
«Il y a une instrumentalisation des affaires contre moi avec un objectif : m'empêcher d'être candidat à l'élection présidentielle», a assuré François Fillon. «L'objectif était de faire en sorte, si possible, que la droite et la centre n'aient pas de candidat. Comme ça c'est plus simple, ce sera un débat entre la gauche et Madame Le Pen», a affirmé l'ancien Premier ministre.
«Eh bien moi j'ai décidé de résister. Je considère que ce calendrier exceptionnel, qui n'est pas celui d'un justiciable normal, me délivre de l'engagement que j'avais pris de ne pas être candidat [en cas de mise en examen]», a expliqué François Fillon, faisant référence à l'engagement qu'il avait pris le 26 janvier sur TF1.
«Céder [impliquerait] que, désormais, le peuple français ne choisirait pas son président, son programme», a-t-il estimé, affirmant que les choix seraient alors faits par «des officines, des manœuvres». «Mais je ne refuse aucune institution. Je suis allé, contrairement à Madame Le Pen, à la convocation des juges, je respecte la justice. Je ne dis pas que les juges ont un calendrier politique, je dis que la justice est instrumentalisée», a-t-il encore estimé.
A quarante jours de la présidentielle, François Fillon a été mis en examen, le 14 mars, dans l'enquête sur de possibles emplois fictifs de sa femme et de ses enfants comme assistants parlementaires. C'est une première pour un candidat de poids dans la course à l’Elysée.
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«Bien sûr que j'ai envisagé de renoncer. Plusieurs fois. Je ne suis pas une tête brûlée, je ne veux pas que les valeurs que je porte et que ma famille politique puissent en être handicapées. Je veux qu'on gagne cette élection. Il y a une mobilisation très forte, il y a une colère des électeurs de la droite et du centre qui ne veulent pas voir l'élection être volée», a-t-il conclu.