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Homs, la «capitale de la révolution», verra le départ des derniers rebelles syriens d'ici deux mois

Le gouvernement syrien et l'opposition ont annoncé relancer l'accord pour achever, avec l'aide de la Russie, l'évacuation de combattants et de civils de la dernière poche rebelle de Homs, troisième ville du pays.

L’entente conclue entre les autorités syriennes et l’opposition permet l'application d'un «accord de réconciliation», conclu en décembre 2015 et ayant déjà permis plusieurs vagues d'évacuation de ce secteur, mais qui était tombé dans l'impasse ces derniers mois. Selon l'agence officielle Sana, les rebelles et leurs familles souhaitant quitter le quartier de Waer pourront commencer à être évacués le 18 mars. Le processus devrait prendre au maximum deux mois. 

Cette opération sera réalisée «en coopération avec le centre russe de réconciliation, la police et le Croissant rouge syrien», a déclaré à des journalistes le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi. «La police et le Croissant rouge superviseront le départ ainsi que [l'application de] l'accord et les forces russes [...] sécuriseront la route», a-t-il ajouté. 

Selon un résumé de l'accord diffusé par la Coalition nationale de l'opposition, les militants évacués de Waer se rendront dans des zones rebelles : dans le nord de la province de Homs, à Jarablos, dans la province d'Alep, plus au nord, ou encore dans celle d'Idleb, dernier grand bastion des insurgés.

Selon l'accord, des troupes russes (entre 60 et 100 hommes) doivent se déployer dans le quartier pour veiller à l'application de l'accord et à la sécurité des habitants encore présents ou de ceux voulant y retourner. 

Autrefois surnommée la «capitale de la révolution», Homs a été le théâtre de grandes manifestations en 2011. Après deux ans de combats, l'armée avait repris cette ville en mai 2014, à l'exception du quartier de Waer.

En vertu d'un accord conclu en décembre 2015, trois vagues de départs de rebelles accompagnés de leurs familles ont déjà eu lieu. L'accord initial prévoyait la fin de l'évacuation d'ici janvier 2016, mais sa mise en application a été entravée par la reprise des combats et des bombardements.

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Outre Waer, le gouvernement a conclu plusieurs accords de «réconciliation» dans des zones tenues par les rebelles. Il présente ces arrangements locaux, garantissant le passage des combattants assiégés, comme une clé pour mettre fin au conflit.