«Les mesures adoptées par plusieurs pays européens vis-à-vis de la Syrie – et des pays du Moyen-Orient en général – qui consistent à soutenir l’extrémisme et imposer des sanctions économiques contre Damas ont mené à la situation actuelle : la propagation du terrorisme et l'afflux massif de réfugiés dans ces pays [européens]», a déclaré le président de la Syrie Bachar el-Assad le 12 mars à Damas, dans des propos rapportés par l’agence de presse syrienne Sana. Cette intervention du chef d'Etat syrien a eu lieu à l'issue d'une rencontre avec une délégation de parlementaires européens présidée par Javier Couso, vice-président du Comité des Affaires étrangères du Parlement européen.
Le président syrien s’est félicité de cette visite. «Les députés du Parlement européen entendent prendre connaissance de la situation et en présenter une image fidèle à leurs peuples», a-t-il précisé. Il a ajouté que la perception faussée de la crise syrienne en Occident était dûe à la «perte de confiance envers les médias» couvrant le conflit, qui, selon lui, déforment l’information.
Les membres de cette délégation ont pour leur part exprimé leur volonté de rétablir des relations diplomatiques entre la Syrie et l'Union européenne, rompues depuis 2011. Ainsi, Javier Couso a déclaré qu’il entendait faire son possible pour annuler les sanctions économiques européennes à l'encontre la Syrie.
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