Le 12 mars, des manifestants ont arraché le drapeau néerlandais du consulat des Pays-Bas à Istanbul et l’ont remplacé par le drapeau turc.
Une heure après, le drapeau néerlandais flottait de nouveau.
La colère des manifestants a été provoquée par la décision des autorités hollandaises d’annuler la visite de la ministre turque de la Famille, Fatma Betul Sayan Kaya. Le 11 mars, elle a été expulsée de Rotterdam à destination de Düsseldorf, d’où elle était venue.
Quelques heures plus tôt, l’avion du ministre des Affaires étrangères turc a été interdit d’atterrir aux Pays-Bas et a dû faire machine arrière. Les deux ministres voulaient participer à un meeting pro-Erdogan à Rotterdam dans le cadre de la campagne du référendum prévu en Turquie le 16 avril sur le renforcement des pouvoirs présidentiels.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan y a réagi en dénonçant des «vestiges du nazisme». Des propos qualifiés de «fous» et «déplacés» par le Premier ministre néerlandais.
Dans la nuit du 11 au 12 mars, des manifestants se sont réunis près de l'ambassade néerlandaise à Ankara et y ont jeté des œufs et des oranges.
Une vague de manifestants a déferlé sur la ville hollandaise de Rotterdam. Des centaines de personnes ont lancé des projectiles, dont des bouteilles en verre, des pierres ou des objets enflammés sur les policiers dépêchés sur place pour sécuriser le rassemblement. Les forces de l'ordre ont dû recourir à des canons à eau pour disperser les manifestants.
Des Turcs se dirigent vers l'ambassade néerlandaise d’Ankara en signe de protestation
Après l’épisode du drapeau et les jets d’œufs, de nombreux manifestants se rassemblent à nouveau devant l'ambassade des Pays-Bas d’Ankara, point d’orgue d’un week-end qui a vu s’intensifier le conflit diplomatique entre les deux pays, après l’annulation de meetings pro-Erdogan et le refoulement de deux ministres turcs.
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