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Faute vestimentaire à la Maison-Blanche : un pin’s mal mis et tout bascule

Le secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Sean Spicer, est arrivé en conférence de presse avec son pin's du drapeau américain retourné, symbole soit de détresse soit d'hostilité envers les Etats-Unis. Les usagers de Twitter se déchaînent.

Voilà une petite erreur qui en a fait s'esclaffer plus d'un sur internet. Le secrétaire de presse de la Maison-Blanche qui apparaît arborant un pin's du drapeau américain à l'envers, quelle histoire !

Il faut savoir que du point de vue de nombreux Américains, hisser la bannière étoilée à l’envers est une façon concrète de manifester une amère déception voire une certaine hostilité découlant d'un sentiment d’exclusion vis-à-vis de la politique et de la vie au sein de leur pays. C'est aussi un véritable blasphème. Un peu comme la croix chrétienne renversée pour les satanistes.

D'après le «US Flag Code» (Code du drapeau des États-Unis), ce symbole fort est également utilisé par l'armée américaine pour montrer une situation de grande détresse. Bonjour l'angoisse !

Peu avant son intervention face à la presse, des membres de son entourage ont bien tenté de lui faire passer une note pour l'avertir de sa gaffe. Mais la presse a immédiatement remarqué le problème, alors que Sean Spicer luttait pour mettre le pin's dans le bon sens.

Des journalistes lui ont même demandé s'il ne s'agissait pas d'un message subliminal pour faire la promotion de la série à succès House of Cards qui dépeint les intrigues et les luttes de pouvoir au sein de la Maison-Blanche. En effet, dans la bande annonce de la 5e saison, le drapeau américain y apparaît à l'envers.

Mais Sean Spicer a été formel : «Non, non, je ne fais pas de promo», a-t-il rétorqué tout en s'acharnant à remettre son pin's à l'endroit.

Trop tard ! Le compte Twitter de la série House of Cards avait déjà posté un message ironique : «Votre fidélité n'est pas passée inaperçue à nos yeux».

Ce faux-pas, sans surprise, a provoqué une frénésie sur le réseau social à l'oiseau bleu, les internautes s'adonnant à toutes sortes de suppositions, en se demandant par exemple s'il ne s'agissait pas d'un signe caché de grands malheurs à venir pour les Américains.

Certains ont suggéré que Spicer devait être au courant de quelque obscur secret. Ou alors qu'il s'agissait juste d'une belle métaphore sur l'administration Trump en général.

De plus, quelques heures plus tôt, Spicer avait déjà fauté en commentant les statistiques sur l'emploi, une heure seulement après leur publication, ce qui constitue une violation d'une loi fédérale de 1985. Le secrétaire de presse a expliqué qu'il avait posté son tweet de commentaire car il était «très excité à l'idée des nouvelles perspectives au niveau de l'emploi».

Les séances de presse et les tweets de Spicer font régulièrement l'objet de polémiques et sont devenus un sujet de moqueries récurrent sur la toile. Son manque apparent d'éloquence a même entraîné une parodie d'une sorte de loto appelé Spicetime Bingo et qui propose de mixer entre eux et de manière aléatoire de nombreux termes officiels pour en faire un discours.

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