International

Amal Clooney réclame à l'ONU des enquêtes sur les crimes de Daesh en Irak

L'avocate et militante des droits de l'homme Amal Clooney a appelé l'Irak à accepter une enquête de l'ONU sur les atrocités commises par le groupe terroriste de Daesh dans le pays et à amener les responsables devant la justice.

Amal Clooney, avocate et militante des droits de l'homme qui représente devant la justice internationale les femmes yézidies ayant réussi à s'échapper des griffes des terroristes de Daesh, s'est adressée aux Etats membres des Nations unies pour la deuxième fois en six mois. Elle a de nouveau appelé à poursuivre les djihadistes.

«Comment se fait-il que rien n'ait été fait ?», s'est-elle interrogée devant l'Assemblée.

«Il y a des fosses communes non protégées, des témoins qui s'enfuient et aucun militant de Daesh n'a subi de procès pour ces crimes», a-t-elle poursuivi. Elle a aussi précisé qu'un projet de résolution britannique pour lancer une enquête était prêt à être soumis au Conseil de sécurité, mais que l'Irak devait encore approuver la mesure.

Amal Clooney a appelé le Premier ministre irakien Haider al-Abadi à «envoyer une lettre au Conseil de sécurité pour demander une enquête sur les crimes commis par Daesh».

«Ne laissez pas l'Etat islamique s'en tirer avec un génocide», a-t-elle exhorté.

L'ambassadeur irakien auprès de l'ONU Mohamed Alhakim a assuré que son gouvernement voulait également obtenir justice et que les tribunaux irakiens avaient déjà reçu 500 dossiers sur des crimes commis par des militants de Daesh.

Les forces irakiennes sont en train de reprendre Mossoul, la deuxième ville du pays, et Mohamed Alhakim a souligné que l'étape suivante serait d'obtenir «une vraie réconciliation» entre les différents groupes ethniques et religieux.

«Nous avons besoin que ces communautés soient en paix les unes avec les autres», a-t-il souligné.

Le gouvernement irakien a lancé en octobre son offensive pour reprendre Mossoul, qui était tombé dans les mains de Daesh alors que les habitants sunnites acceptaient mal d'être dominés par des forces de sécurité à dominante chiite.

Lire aussi : L’ancienne esclave de Daesh, une jeune yézidie, nommée ambassadrice de bonne volonté de l'ONU