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Des allemands manifestent leur solidarité avec la Grèce

Des manifestations ont eu lieu à Berlin avec entre autres l’objectif de montrer leur solidarité avec le peuple grec et supporter des demandeurs d’asile à venir en Europe.

D'importantes manifestations se sont déroulées dans le centre de Berlin, organisées à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, particulièrement par des partis allemands d’opposition – Die Linke et Gruenen. Mais ce sont au final des milliers de personnes appartenant à des organisations très diverses et portant des revendications tout aussi variées qui se sont rassemblés derrière ce message commun : «pour une meilleure Europe».

Les thèmes récurrents des participants ont été le futur de la Grèce en crise, le soutien aux réfugiés, la solidarité européenne et les droits de l’homme. 

Les protestataires ont scandés des slogans pro-immigration : «Pas de frontières, pas de nations, arrêtez la déportation!», «L’Europe. Démocratique. Solidarité. Pas de frontières». Les activistes déplorent les morts tragiques de migrants en mer Méditerranée, où des milliers de malheureux meurent sur leur chemin de l’Europe à la recherche d’une vie meilleure.

Ils ont également appelé de leurs vœux un meilleur traitement des réfugiés de la part de l’UE, qui  les isole en camp de détention. «Selon les quotas de migrants communiqué par Bruxelles, l’Allemagne pourrait accueillir de 20 à 30 000 réfugiés. Et je pense que c’est une honte ! Parce que l’Allemagne peut accueillir au moins un million de migrants !» a dit un militant à RT.

Nombreux également étaient ceux venus pour montrer leur soutien à la Grèce, qui a récemment échoué à parvenir à un accord avec l’Eurogroupe lors de pourparlers de sauvetage ayant pour but de sortir de l’impasse. «Nous ne sommes pas du côté du gouvernement allemand, ni de Bruxelles; mais nous sommes aux côtés du peuple grec», rapporte l’un des manifestants 

La Grèce lutte pour rembourser sa dette de plusieurs milliards d’euros à la Troïka des créanciers internationaux (le FMI, la BCE et la Commission Européenne) espère obtenir le déblocage de l’aide promise de 7,2 milliards d’euros.

Cependant, les négociations en cours entre la partie grecque et les institutions financières  (où l’Allemagne se présente comme le créancier le plus important de la Grèce), peu de progrès ont été réalisés, les prêteurs demandant à la Grèce d’imposer de nouvelles mesures d’austérité comme condition préalable, ce que le nouveau gouvernement d’Alexis Tsirpas rejette.

Entretemps, le chef du FMI a averti que dès le 1er juillet la Grèce «sera en défaut» avec le fond si elle ne rembourse pas sa dette avant le 30 juin.