Un père de famille mexicain de 48 ans, sans-papiers, prénommé Romulo Avelica Gonzalez, a été arrêté le 28 février par des agents fédéraux de l'immigration américaine à proximité du collège Academia Avance du quartier de Highland Park, à Los Angeles, où il emmenait ses filles en voiture comme chaque matin.
L'incident a été filmé par sa fille Fatima, âgée de 12 ans, depuis l'arrière de la voiture. On voit l'homme en train d'être menotté et amené à l'intérieur d'une voiture par deux agents fédéraux vêtus de vestes barrées du mot «police». En fond, on entend la fillette sangloter.
Très rapidement, la vidéo est devenue virale et a fait le tour des réseaux sociaux et des médias américains.
Face à l'émotion suscitée par les images, les services de l'immigration et des douanes (ICE) se sont expliqués dans un communiqué obtenu par l'AFP : «Des agents de l'immigration et des douances spécialisés dans les opérations sur les fugitifs ont placé Romulo Avelica Gonzalez en détention mardi [28 février] au matin [car] un croisement d'informations nous indique qu'il a fait l'objet de plusieurs condamnations pénales, y compris pour conduite en état d'ivresse en 2009 et d'un ordre d'expulsion du territoire remontant à 2014».
Le communiqué ajoute que les agents ont arrêté Romulo Avelica Gonzalez lors d'une interpellation en voiture à environ 700 mètres d'une école, après l'avoir pris en filature pour confirmer son identité.
Jennifer Cuevas, une porte-parole de l'école Academia Avance où sont scolarisées les filles de l'interpellé, a précisé le 3 mars à l'AFP que Romulo Avelica Gonzalez se trouvait depuis dans un centre de détention pour immigrés en situation illégale à Adelanto, dans le désert californien (sud-ouest des Etats-Unis).
L'homme, qui vit depuis environ 25 ans aux Etats-Unis, n'a jamais commis de crime violent, mais une porte-parole d'ICE a précisé que l'agence fédérale considérait la conduite en état d'ivresse «comme une infraction relevant de l'ordre public».
«Je n'aurais jamais pensé que nous traverserions quelque chose comme ça. C'est un sentiment horrible de voir sa famille ainsi brisée», a déclaré à la chaîne ABC Brenda Avelica Gonzalez, 19 ans, l'une des quatre filles de l'interpellé.
Sur la chaîne hispanique Univision, Jocelyn, sa deuxième fille majeure, a expliqué que son père n'était «pas un criminel» : «Il travaille dur, il se lève tôt le matin, il emmène mes petites sœurs à l'école, parfois il ne dort pas». Elle a par ailleurs demandé au président américain Donald Trump qu'il «[lui] rende son papa, qui est un homme bon».
Le président américain a fait de l'expulsion de millions de sans-papiers l'une de ses promesses de campagne et depuis quelques semaines les agents de l'immigration ont multiplié les coups de filet très médiatisés pour placer en détention des immigrés en situation irrégulière.
Donald Trump compte notamment expulser dans un premier temps les sans-papiers qui ont eu affaire à la justice.
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