«Total est une société privée et je suis profondément engagé à la Russie car Total possède 10% de ses actifs sur le marché russe», a déclaré Patrick Poyanné dans une interview accordée en exclusivité à RT.
Depuis des années, les dirigeants de Total ne cessent de répéter que la Russie est une province pétrolière et gazière «stratégique». Total a déjà développé le projet Yamal LNG d’une valeur de 24 milliards d’euros qui prévoit la construction d'une usine géante de liquéfaction de gaz naturel en Sibérie.
«La politique et l’économie dépendent l’une de l’autre. Mais encore une fois la Russie est le plus grand pays du gaz, nous sommes ici et nous développons des projets, nous investissons beaucoup dans ces nouveaux projets. Il existe un facteur risque en Russie, mais étant une compagnie majeure, nous savons gérer ce type de problème et garder notre engagement avec la Russie», a-t-il précisé.
Les dirigeants de Total affirment régulièrement que la société a l’ambition de faire de la Russie sa principale zone de production d’hydrocarbures avec un objectif de production de 50 000 barils par jour d’ici 2020, ce qui confirme que Total aspire à un partenariat à long terme avec la Russie. Patrick Poyanné affirme d’ailleurs que «les vrais partenariats ne se nouent que dans les périodes difficiles».
«Je suis persuadé que les sanctions ne sont pas le chemin que la diplomatie doit utiliser. Nous avons eu 20 ans de sanctions contre Cuba, mais je ne suis pas sûr qu’on ait réussi à résoudre la situation. Les sanctions contre l’Iran ont été en vigueur pendant 25 ans et est-ce qu’elles ont contribué à quelque chose ? J’espère que nous n’aurons pas de sanctions contre la Russie pour encore 25 ans», a-t-il déclaré.