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Bruxelles : le suspect radicalisé transportant des bonbonnes de gaz suspectes a été remis en liberté

La justice belge a remis en liberté le conducteur d'un véhicule dans lequel deux bonbonnes de gaz avait été découvertes à Bruxelles le 2 mars. Cet individu, condamné pour terrorisme en 2016, avait tenté à deux reprises de se rendre en Syrie.

«Le parquet peut confirmer que M.A. a été relaxé [remis en liberté, selon la terminologie belge] en début d'après-midi», a indiqué le 3 mars un porte-parole du parquet de Bruxelles, Denis Goeman, précisant qu'«aucun élément susceptible de justifier une mise à l'instruction ou la délivrance d'un mandat d'arrêt n'a été découvert».

Plus tôt dans la journée, le parquet avait déjà indiqué que les bonbonnes de gaz, à l'origine du bouclage d'un quartier de la capitale belge pendant plusieurs heures le 2 mars, étaient probablement destinées à un usage domestique, comme l'affirmait le suspect. Les enquêteurs ont donc jugé crédible la version du conducteur, malgré ses antécédents judiciaires.

Le conducteur relâché est un individu radicalisé et déjà condamné pour terrorisme par la justice belge

L'homme remis en liberté le 3 mars avait été contrôlé à Bruxelles la veille par des policiers après avoir brûlé un feu rouge dans le quartier de la Porte de Hal, à proximité de la gare du Midi. Les policiers avaient «constaté la présence de deux bonbonnes de gaz dans le véhicule» et «procédé à la privation de liberté du conducteur». Par précaution, un large périmètre de sécurité avait été mis en place autour du véhicule.

Les forces de l'ordre avaient été d'autant plus prudentes que l'homme en question, né en 1989, avait été condamné en 2016 par la Cour d'appel de Bruxelles à cinq ans de prison avec sursis, «pour avoir participé à l'activité d’un groupe terroriste».

Selon une source proche du dossier, il était un «ami proche» de Najim Laachraoui, l'un des deux kamikazes liés à l'organisation terroriste Etat islamique qui se sont fait exploser le 22 mars 2016 à l'aéroport de Bruxelles. Il avait lui-même tenté à deux reprises de se rendre en Syrie, sans y parvenir, selon la même source.

Les forces de l'ordre belges sont en état d'alerte depuis les attaques du 13 novembre 2015 à Paris, préparées depuis la Belgique, puis les attentats du 22 mars 2016 qui ont fait 32 morts à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles.

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