Anders Breivik n'a pas été victime de torture ou de traitement inhumain lors de sa détention, a jugé en appel la justice norvégienne, cassant ainsi un précédent jugement d'avril 2016, qui donnait gain de cause à l'auteur de la tuerie d'Utøya.
Condamné à une peine de 21 ans de prison en août 2012, Anders Breivik avait attaqué en justice la Norvège en mars 2016, faisant valoir que son isolement dans une cellule pénitentiaire – comprenant tout de même trois pièces – équivalait à un «traitement inhumain et dégradant».
En prison, Anders Breivik disposait de quelque 30 mètres carrés, de deux téléviseurs avec consoles de jeu et lecteur DVD et d'appareils de musculation. Malgré ce confort objectif, le juge de première instance avait estimé que sa mise à l'isolement, prolongée, constituait une base juridique suffisante pour admettre une violation des droits de l'homme. Le jugement rendu relevait aussi les nombreuses fouilles corporelles dont Breivik a fait l'objet ainsi que le recours systématiques aux menottes.
Le 22 juillet 2011, Anders Breivik lance deux opérations terroristes en Norvège, faisant au total 77 morts et 151 blessés. Il s'attaque d'abord à un batiment public, près du siège du gouvernement, où il tue huit personnes dans un attentat à la bombe. Puis, il massacre avec méthode 69 personnes, des adolescents, dans un camp de la ligue des jeunes du Parti travailliste norvégien, situé sur l'île d'Utøya.
Lire aussi : Breivik traité de manière inhumaine ? Nouveau round devant la justice norvégienne
Détails à suivre...