«Selon les données de la direction générale du renseignement de l'état-major du FSB [services secrets russes], jusqu'à 4 000 personnes venant de Russie et 5 000 de pays de l'ancienne Union soviétique» ont rejoint les terroristes en Syrie, a déclaré Vladimir Poutine devant l'armée le 23 février, à l'occasion de la Journée des défenseurs de la Patrie.
Le président russe a estimé que le phénomène constituait une sérieuse menace. «Etant donné le régime sans visas qui existe entre nos pays [la Russie et les anciennes républiques soviétiques], nous comprenons le danger énorme qui se cache dans ce vivier du terrorisme en Syrie, surtout pour nous, la Russie. En étant présent militairement loin de notre terre natale, nous contribuons directement à la sécurité de la Fédération de Russie», a-t-il déclaré.
Le dirigeant a remercié les militaires pour leur contribution à la lutte contre Daesh en Syrie, précisant : «Notre but est de stabiliser le gouvernement légitime [de Bachar el-Assad] et de donner un coup décisif au terrorisme international.»
Engagé militairement aux côtés de l'armée arabe syrienne dans la lutte contre les groupes terroristes en Syrie, Moscou avait parrainé avec la Turquie (engagée avec les rebelles) des discussions de paix ouvertes fin janvier à Astana, entre l'opposition armée et des représentants du gouvernement syrien.
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