La Grèce plie mais ne rompt pas. Alors qu'une énième réunion de la dernière chance était organisée ce jeudi à Luxembourg, les ministres des Finances de l'Eurogroupe ne sont pas parvenus à s'entendre sur le cas grec.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a exhorté les autorités grecques à accepter «un compromis raisonnable» afin d'éviter «un sort catastrophique». Il appelle le gouvernement grec «à revenir sérieusement à la table des négociations».
Même son de cloche chez Christine Lagarde. Pour la patronne du FMI, «l'urgence est de rétablir le dialogue». Elle s'est montré agacée en appellant même à ce que «des adultes» se retrouvent autour de la table.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a pour sa part annoncé dans un communiqué la tenue d'un sommet exceptionnel des Chefs d'Etats et de gouvernement de la zone euro lundi. Consacré à la Grèce, il devra réussir là où tous ses prédécesseurs ont failli.
«J'ai décidé de convoquer un sommet de la zone euro le lundi 22 juin à 19 heures. Il est temps de discuter de façon urgente de la situation de la Grèce au plus haut niveau politique», a déclaré M. Tusk.
Pour rappel, la Grèce et ses créanciers (FMI, Union européenne, BCE), tente de trouver un accord depuis plusieurs semaines sur le versement d'une nouvelle tranche du plan d'aide de plus de 7 milliards d'euros. A la fin du mois, Athènes doit rembourser 1,5 miliards d'euros au FMI.