Trois kamikazes ont attaqué le 21 février l'immeuble de la cour de Tangi, près de Charsadda, dans le nord-ouest du Pakistan. La police, sur place, a réussi à tuer deux assaillants, le troisième s’est fait exploser à l’intérieur du bâtiment, d'après les révélations d'Al-Jazeera.
Le maire du district, Bahadur Yar, a précisé que le corps du premier kamikaze a été étendu devant l’entrée principale du complexe judiciaire. Selon les forces de l'ordre, au total six personnes ont été tuées, dont trois kamikazes, 19 d'autres blessées.
D'après les journalistes de l'AFP, une faction des Talibans pakistanais (TTP), le Jamaat-ul-Ahrar (JuA), aurait revendiqué l’action.
Les forces de sécurité pakistanaises sont en état d'alerte depuis une série d'attentats-suicides la semaine dernière dans le pays, dont le plus meurtrier, revendiqué par le groupe djihadiste Etat Islamique (EI) a fait 90 morts le 16 février dans un sanctuaire soufi à Sehwan.
Plus tôt dans la semaine, une série d'autres attentats-suicides avaient frappé la capitale culturelle Lahore, faisant 14 morts, ainsi que Peshawar et les zones tribales frontalières de l'Afghanistan.
Les autorités pakistanaises ont réagi à cette vague d'attentats en durcissant la sécurité et affirmé avoir abattu «plus de 100 terroristes» dans les heures ayant suivi l'attaque du sanctuaire soufi.