«Nous avons évoqué l'inquiétude fondamentale que représente le développement du fondamentalisme islamique et des moyens de pouvoir lutter contre lui», a déclaré Marine Le Pen à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre libanais, Saad Hariri. En déplacement au Liban, la candidate à l'élection présidentielle française s'est efforcée de trouver des points commun entre la France et le Liban. Ce petit pays, autrefois surnommé la «Suisse du Moyen-Orient», compte un million de réfugiés pour une population de seulement quatre millions d'habitants, conséquence des conflits israélo-arabes mais aussi de la guerre civile en Syrie.
Une crise migratoire que Marine Le Pen a qualifiée de «très lourde» pour le Liban, soulignant qu'elle ne pourrait «pas durer éternellement compte tenu du poids que représente sur l'économie et le système de santé la prise en charge d'un nombre de réfugiés tout à fait exceptionnel». Manière, pour la candidate, de faire un parallèle avec la crise migratoire en Europe et en France, tout en soulignant des intérêts communs aux deux pays, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.
Marine Le Pen a ainsi souligné la nécessité d'une «coopération entre les pays conscients de ce danger». «Le Liban et la France doivent être les piliers de la lutte contre le fondamentalisme islamiste», a-t-elle déclaré.
Le Premier ministre Saad Hariri a toutefois tenu à lever toute ambiguïté. Il a réaffirmé, dans un communiqué, qu'il n'y avait, selon lui aucun lien entre islam et terrorisme : «L'erreur la plus grave serait l'amalgame entre l'islam et les musulmans d'une part [et le] terrorisme d'autre part.»
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