La Haute cour de Nouvelle-Zélande a donné son feu vert à l'extradition vers les Etats-Unis de Kim Dotcom, accusé par Washington d'avoir été l'architecte de gigantesques pillages en ligne.
Mais les avocats de ce ressortissant allemand dont le vrai nom est Kim Schmitz ont d'emblée annoncé leur intention de former un recours contre l'arrêt de la Haute cour, qui venait confirmer un jugement de première instance rendu en décembre 2015. «Nous ne sommes certainement pas battus», a ainsi déclaré dans un communiqué l'avocat Ron Mansfield, qualifiant cette décision d'«extrêmement décevante».
Le juge de la Haute cour Murray Gilbert a de son côté jugé que suffisamment d'éléments étaient réunis pour justifier l'extradition de Kim Dotcom et de trois autres fondateurs de Megaupload.
L'affaire avait éclaté en janvier 2011 lorsque la police néo-zélandaise avait mené un spectaculaire raid au luxueux domicile de Kim Dotcom.
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Le département américain de la Justice et le FBI l'accusent d'avoir orchestré un pillage en ligne à grande échelle grâce à Megaupload, son emblématique plateforme de téléchargement direct, qui a été fermée par la justice américaine.
Kim Dotcom et trois anciens de Megaupload - Finn Batato, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk - sont accusés d'avoir tiré de leur activité 175 millions de dollars de profit et causé plus d'un demi-milliard de dollars de pertes aux ayants-droit des œuvres musicales, films et autres produits piratés.
Recherché pour fraude, racket et blanchiment, Kim Dotcom se défend de toute infraction, se présente comme un entrepreneur du net et accuse la justice américaine de mener une vendetta exigée par les puissants studios d'Hollywood. En cas d'extradition vers les Etats-Unis, il encourt 20 ans de prison.