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A Beyrouth, Marine Le Pen plaide pour resserrer les liens franco-libanais

La candidate d'extrême droite à l'élection présidentielle française Marine Le Pen a plaidé pour un resserrement des liens entre la France et le Liban où elle est en visite. Une rencontre avec le président libanais est notamment prévue.

«Je viens pour la première fois au Liban [...] Nous avons des liens qui méritent d'être resserrés beaucoup», a déclaré la présidente du Front national (FN) le 19 février.

La candidate du FN, donnée en tête du premier tour par les enquêtes d'opinion mais battue au second, veut «redonner à ces liens historiques, presque familiaux, la solidité qu'ils n'auraient jamais dû perdre».

Marine Le Pen doit rencontrer le président Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Gebrane Bassil.

«On va parler francophonie, mais pas seulement, coopération économique, lutte contre le fondamentalisme islamiste», a-t-elle indiqué.

Le Liban est le seul pays du Moyen-Orient à être traditionnellement dirigé par un président chrétien, mais les pouvoirs du chef de l’Etat libanais ont été rognés à la fin de la guerre civile (1975-1990).

Le président Aoun est soutenu par le mouvement musulman chiite Hezbollah alors que la communauté chrétienne du Liban a perdu de son pouvoir, devenant minoritaire au fil des décennies.

Marine Le Pen a estimé que le Liban pourrait jouer le rôle de «puissance d'équilibre» régionale potentielle.

Interrogée pour savoir si elle allait plaider en faveur d'un dialogue avec le président syrien Bachar el-Assad, la candidate du FN a répondu: «Non seulement nous allons évoquer la crise syrienne, mais aussi la gigantesque problématique humanitaire des migrants».

Le Liban, qui compte quatre millions d'habitants, accueille environ un million de réfugiés syriens et doit faire face aux lourdes conséquences de la guerre qui ravage ce pays voisin depuis 2011.

«Il semble que la communauté internationale ne fasse pas les efforts nécessaires pour précisément permettre de maintenir ces gens dans des campements humanitaires [...] de manière décente», a jugé Marine Le Pen, dont le parti s'oppose à la venue de ces réfugiés en France.