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Des Casques blancs syriens pourront assister aux Oscars

Ayant obtenu des visas américains des Casques blancs pourront arriver aux Etats-Unis pour assister aux Oscars dans la catégorie meilleur court métrage documentaire. Le chef de l’ONG s’était quand même vu refuser l’entrée dans les Etats-Unis.

Des Casques blancs ont finalement reçu leur visa pour se rendre aux Etats-Unis et assister aux Oscars où ils sont le sujet d'un documentaire en lice.

Durant des semaines, l’ONG et l'équipe du film ont craint de ne pas pouvoir assister à la cérémonie en raison d'un décret du 27 janvier du président américain Donald Trump interdisant à tous les Syriens l'entrée aux Etats-Unis. Mais le 9 février, une cour d'appel américaine a confirmé le blocage de l'application de ce décret, ouvrant la voie à la délivrance de visas pour les secouristes.

«Nous avons eu nos visas hier [le 17 février], mais nous ne savons pas encore de manière sûre si nous pourrons voyager ou pas», a déclaré à l'AFP par téléphone Raed Saleh, chef de l’ONG. «Nous ne voulons pas avoir de problèmes aux frontières ou à l'aéroport», a-t-il ajouté alors que l'administration américaine a dit préparer un nouveau décret migratoire.

Le documentaire The White Helmets (Les Casques blancs) a été nominé aux Oscars dans la catégorie documentaire court.

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Une nomination aux Oscars controversée

Qui sont les nominés ? Les Casques blancs existent depuis 2013 et affirment être une «ONG neutre, impartiale et humanitaire». Pourtant, l’organisation perçoit des sommes astronomiques en provenance de l’Occident. 100 millions de dollars des Etats-Unis, 65 millions environ de la Grande-Bretagne, quant à l’Hexagone, il fournit des équipements. Les Casques blancs bénéficient des subventions de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), considérée comme très proche du renseignement américain, à hauteur de 23 millions de dollars.

Et le chef de l’organisation, Raed Saleh, ayant reçu un visa américain avait été expulsé des Etats-Unis en 2016, car soupçonné d’entretenir des relations avec des groupes extrémistes. Il s’y était rendu pour recevoir un prix humanitaire, mais n’avait pas eu la permission de poser le pied sur le sol américain et avait été renvoyé à Istanbul. Donc, ses inquiétudes quant aux problèmes potentiels aux frontières ne sont pas infondées.

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