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Lavrov : les accusations de piratage russe des élections françaises ne s'appuient sur aucun fait

Alors que le directeur d'En Marche! a laissé entendre que Moscou organisait le piratage de son mouvement, le ministre des Affaires étrangères russes a rappelé que ce genre de diffamation ne sa fondait sur aucun élément tangible.

«Je n'ai vu aucun fait, seulement des accusations selon lesquelles nous [les Russes] aurions tenté de pirater les sites du Parti démocrate [américain]. La même chose est en train de se passer en France, en Allemagne, en Italie», a déploré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors de la conférence sur la sécurité internationale de Munich du 18 février. Le ministre faisait alors référence aux accusations portées à l'encontre de la Russie durant la campagne présidentielle américaine, selon lesquelles Moscou serait derrière la fuite, par WikiLeaks, de mails de la direction du Parti démocrate américain – des accusations que le Kremlin a toujours réfutées.

«Lorsque Donald Trump a dénoncé des irrégularités dans l'élection [présidentielle], a accusé les Démocrates d'avoir obtenu les voix d'"âmes mortes", le Parti démocrate lui a répondu : "Donnez-nous des faits". Mais quand nous [les Russes] sommes la cible d'accusations, personne n'exige des faits», a fait remarquer avec amertume le représentant du Kremlin.

Les Russes accusés de hacker... les sites d'En Marche!

Après l'élection présidentielle américaine de l'hiver 2016, c'est au tour de celle de la République française de générer des suspicions vis-à-vis de la Russie. Début février, le secrétaire général d'En Marche! (le mouvement d'Emmanuel Macron), Richard Ferrand, a laissé entendre que Moscou travaillait à l'échec de son candidat. «Je dis qu'il y a [...] des centaines, voire des milliers, d'attaques sur notre système numérique, sur notre base de données, sur nos sites. Et comme par hasard cela vient des frontières russes», avait-t-il déclaré sur France 2.

Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, avait démenti ces insinuations sur une possible ingérence de Moscou, les qualifiant d'«absurdes».

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