«Je crois que nous devons tous être conscients de la valeur mutuelle de l'OTAN», a déclaré le 17 février la chancelière allemande, Angela Merkel, lors d'une conférence de presse à Berlin avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.
La chancelière a souligné que l'Allemagne respecterait son engagement à augmenter ses dépenses de défense de 2% de son produit intérieur brut (PIB), mais a ajouté que c'était un objectif à long terme qui ne serait probablement atteint qu'en 2024.
Angela Merkel a par ailleurs indiqué que si l'Allemagne ne consacrait actuellement que 1,2% de son PIB à la Défense, le pays avait cependant déjà augmenté ses dépenses militaires de 8% cette année par rapport à la période précédente.
L'Allemagne entend jouer un rôle important dans le dispositif de l'OTAN
A l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, à Bonn, le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, a également précisé que Berlin dépenserait près de 25 milliards d'euros supplémentaires par année pour atteindre l'objectif fixé par l'OTAN.
«Il ne fait aucun doute que l'Europe va devoir prendre davantage de responsabilités dans ce domaine, mais on ne peut pas réduire les politiques de paix et de sécurité aux seules dépenses militaires», a notamment souligné le ministre allemand des Affaires étrangères.
Par ailleurs, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble et la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, ont également exprimé un soutien appuyé à une augmentation des dépenses militaires.
«Nos sociétés [...] sont attaquées, nos libertés, notre mode de vie sont attaqués ... Nous ne pouvons pas accepter cela», a ainsi déclaré Ursula von der Leyen. La ministre de la Défense a ajouté que l'Allemagne non seulement augmentera ses dépenses de défense, mais jouera également un rôle plus important dans les opérations de l'OTAN. La ministre a également rappelé que des troupes allemandes étaient déjà déployées en Lituanie pour décourager ce qu'elle a qualifié «d'agression russe».
En 2014, les pays membres de l'OTAN avaient convenu lors d'un sommet au Pays de Galles que les pays qui consacraient moins de 2% de leur production économique à la défense se mettraient en conformité avec les exigences de l'OTAN en dix ans.