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Les puissants se réunissent à Munich pour la conférence annuelle sur la sécurité

Du 17 au 19 février, plus de 500 personnalités, chefs d’Etat ou de gouvernement, ministres, diplomates, militaires et experts se réunissent dans la capitale bavaroise pour traiter des questions sécuritaires sur le plan international.

Relations UE-Etats-Unis, sécurité, terrorisme, conflits syrien et ukrainien, nucléaire iranien, mais aussi information, santé et climat sont autant de sujets cruciaux qui seront abordés par les leaders mondiaux lors de la conférence de Munich. 

Dans le contexte de l'élection de Donald Trump à la présidence américaine, marquée par un désir de retour à un protectionnisme de Washington sur la scène internationale, la délégation américaine est notamment particulièrement attendue. Elle comprendra le vice-président Mike Pence, les secrétaires à la Défense et à la Sécurité intérieure James Mattis et John Kelly, de même qu’une bonne douzaine d’élus du Congrès, dont les sénateurs John McCain et Sheldon Whitehouse.

L'ancien ambassadeur d'Allemagne aux Etats-Unis, Wolfgang Ischinger, présidera cette année l'événement. En amont de la réunion, il a fait part des inquiétudes de l'Europe depuis l'élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis et son désir de revenir à un protectionnisme fort, s'éloignant de «l’ordre libéral» que beaucoup avaient pris pour acquis et qui serait selon lui de plus en plus menacé, «de l’intérieur comme de l’extérieur». 

Craignant que la politique étrangère protectionniste des Etats-Unis n'aboutisse à la désintégration de l'Union européenne «à travers un soutien aux populistes d’extrême droite», le président de la Conférence aimerait en effet que l'UE se montre ferme dans ses prochains contacts avec l'administration de Washington. Et ce «sans attendre dans la peur le prochain tweet de Trump», comme cité par La Croix.

Des craintes subsistent également chez Wolfgang Ischinger de voir Washington, Moscou et Téhéran, prendre des décisions communes sans consulter Bruxelles : «Il faut s’assurer que tout accord entre les Etats-Unis et la Russie ne se fasse pas aux dépens de l’Europe, signifier que l’Europe ne soutiendra de nouvelles sanctions contre Téhéran si les Etats-Unis rompent unilatéralement l’accord sur le nucléaire iranien, et s’opposer à l’introduction de taxes sur les importations», explique-t-il.

La chancelière allemande Angela Merkel sera cette année porte-parole en chef. Aussi, d’autres personnalités européennes de premier plan sont vivement attendues, notamment la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et les ministres des Affaires étrangères allemand, français, britannique, mais également bien évidemment russe et chinois.

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