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Brexit : Tony Blair sort de sa retraite et appelle les Britanniques à «changer d'avis»

C'est la première intervention publique de l'ex-Premier ministre britannique depuis le référendum du Brexit. Et, selon lui, il y a urgence à se «dresser» contre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Les votants auraient été mal informés.

«Ce n'est pas le moment de la retraite, de l'indifférence et du désespoir mais le moment de nous dresser pour défendre ce en quoi nous croyons», a martelé l'ancien Premier ministre britannique lors d'un discours devant un think tank, «Open Britain», partisan d'un maintien dans l'Union européenne.

Et quant au fait que le Brexit a été validé par le suffrage universel et un référendum, Tony Blair a une explication, laquelle a l'avantage d'être dans l'air du temps : les votants auraient été mal informés, selon lui. «Notre défi est d'exposer sans relâche le coût réel [du Brexit], de montrer combien cette décision a été fondée sur une connaissance imparfaite». Tony Blair s'en est en outre vivement pris au Premier ministre Theresa May, l'accusant de mettre à profit et d'«abuser du patriotisme» des britanniques.

Tony Blair s'est «incroyablement» trompé en Irak

Aussi, les réactions des politiciens pro-Brexit n'ont pas tardé. Sur la BBC, Iain Ducan, ancien chef de file du Parti conservateur et eurosceptique a qualifié la sortie de Tony Blair d'«arrogante, antidémocratique, et hors de propos». Mais c'est le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson qui a mené la charge, se moquant de l'ancien Premier ministre.

Rappelant que Tony Blair «incroyablement trompé» au sujet de la présence d'«armes de destruction massives» en Irak en 2003, Boris Johnson a appelé avec ironie «le peuple britannique à se lever et à éteindre la télévision quand il verront apparaître Tony Blair dérouler sa campagne condescendante».

Le 8 février 2017, le parlement britannique a autorisé à 494 voix contre 122 l'activation de l'article 50 du Traité de l'Union européenne permettant le Brexit. Ceux des députés conservateurs pro-européens ont finalement renoncé à s'opposer à la sortie du Royaume-Uni de l'Union et se conformer au résultat du référendum. Le Premier ministre Theresa May décidait dans la foulée de déclencher l'article 50 avant la fin du mois de mars 2017.

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