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Waterloo : la France toujours rancunière

L’Angleterre célèbre aujourd’hui le bicentenaire de la bataille de Waterloo où les forces alliées ont infligé une défaite à Napoléon. Malgré les deux siècles qui nous en séparent, on voit encore des tensions dans les relations entre les deux pays.

Le Premier ministre belge, Charles Michel, a annoncé qu’on voulait faire de ce bicentenaire «l'occasion d'adresser un message de réconciliation et d'union». La cérémonie internationale, présidé par Philippe le roi des Belges, voit des hôtes éminents européens se joindre aux festivités, y compris les couples royaux des Pays-Bas et du Luxembourg, un représentant de la famille royale britannique (le prince Edward, cousin d'Elizabeth II) et des descendants des principaux belligérants. Hier, c’était le prince Charles d'Angleterre et son épouse Camilla qui ont lancé les commémorations à Waterloo. Mais les français ont préféré ignorer cet événement. Seul l’ambassadeur de France à Bruxelles s’y est rendu. Les autorités françaises ne voulaient pas entendre parler de l’histoire de la défaite de leurs compatriotes.

L’armée alliée commandée par le duc de Wellington pour la Grande-Bretagne, et le général von Blücher pour la Prusse, a défait l’armée française commandée par Napoléon Bonaparte. Cette défaite a également mis fin à la guerre de 23 ans qui avait commencé avec les guerres révolutionnaires françaises, suivies des guerres napoléoniennes de 1803.

Néanmoins, la bataille qui a eu lieu il y a deux cent ans n’est pas la seule pierre d’achoppement entre la France et le Royaume-Uni.  

L’écrivain Stephen Clarke précise que la France était un «ennemi» depuis longtemps ce qui prouve les tensions historiques.

En savoir plus : La France dit «non» à la commémoration de Waterloo sur les pièces de deux euros (VIDEO)

En mars, le Conseil de l’Union européenne a prévu de frapper une pièce de deux euros marquant l’anniversaire de la bataille mais la France a été catégorique en s’affirmant contre. Dans sa lettre d’opposition, le gouvernement du président François Hollande a déclaré que le projet proposé ravivait «un symbole négatif» qui pourrait même susciter des hostilités en France.

L’Angleterre a déclaré que la France devait «grandir» et ne pas engager ses sentiments dans la voie de des préparations commémoratives.

Un exemple supplémentaire qui illustre la division qui sépare les différents camps ; même les descendants du duc de Wellington et de Napoléon travaillent pour des associations concurrentes.