Economie

Les actifs des compagnies russes en France ont été gelés

La justice française a gelé les comptes des compagnies russes opérés par la filiale française de VTB, la seconde plus grande banque de Russie, a dit le PDG de la banque Andreï Kostine à RBK.

La décision a été prise suite à la demande d'ex-actionnaires du géant pétrolier russe  Ioukos, lequel n’existe plus. Les comptes bancaires diplomatiques ont également été gelés pour un moment, mais ont rapidement été débloqués.

«Nous travaillons sur la solution de ce problème avec nos avocats», a précisé le directeur de la banque.

En se prononçant dans le cadre du forum économique qui se tient actuellement à Saint-Pétersbourg, Kostine a encore estimé qu’il n’y a pas de perspectives de coopération avec l’UE dans les conditions économiques et politiques actuelles. 

«Je ne vois pas de volonté de la part de l’Union européenne de développer nos relations en partant des besoins économiques et commerciaux. Ce que fait actuellement l’UE et les autres états européens vise la destruction des liens économiques qui se sont formés à l’époque de l’Union soviétique, et l’établissement de l’opposition militaro-politique, y compris dans le domaine nucléaire, en Europe», a dit le responsable.

La nouvelle arrive au moment où les actifs publics de la Russie en Belgique pourraient être saisis pour assurer le paiement de la dette controversée de la Russie aux anciens propriétaires de Ioukos. Le paiement de la dette a été ordonné par le tribunal de la Haye en juillet 2014 et atteint 44 milliards d’euros. La Russie entend contester cette décision.

Selon le ministère russe du Développement économique Alexeï Oulyoukaiev, «le paiement de la dette est hors de question».

«Nous devons également considérer le risque de saisie de propriété de la Russie dans d’autres pays, y compris les Etats-Unis. La menace est réelle», a encore déclaré le ministre.

L’assistant du président de Russie Andreï Beloussov a confirmé ces informations, précisant que la Russie va également contester la décision de la justice française. D’après lui, «la situation en Belgique et en France est fortement politisée».

Auparavant, le ministre russe de la Justice a déclaré que la Russie se tenait prête à protéger ses biens à l’étranger des tentatives de saisie en vertu de la décision de la Cour Permanente d’Arbitrage de la Haye. «Naturellement, nous nous préparons à cette éventualité, et notamment à prévenir ces agissements que nous considérons comme contraires à la loi», a alors dit le ministre.