Un cliché, non-daté, montrant une vingtaine de militaires en uniforme arborer un drapeau américain est récemment apparue sur les réseaux sociaux.
Jusque là, rien d'extraordinaire, si ce n'est qu'en arrière-plan, on peut reconnaître la forteresse d’Ivangorod, située du côté russe de la frontière avec l'Estonie. D'après l'angle de la prise de vue, on peut constater que le bataillon se trouve lui du côté estonien.
Le 7 février, l’agence de presse russe Interfax, citant le ministère estonien de la Défense, avait rapporté que 200 soldats estoniens et américains avait entamé une marche militaire conjointe de 50 kilomètres dans le nord-est du pays.
Durant trois jours, les soldats devaient notamment passer par la ville russophone de Narva, en Estonie, à quelques kilomètres de la forteresse russe que l’on observe sur l’image. Le but était notamment de préparer les troupes aux «conditions hivernales» locales, selon Tallinn.
Sur les photos de l’exercice relayées par les médias locaux, on peut constater que les militaires portent un uniforme similaire à celui du cliché diffusé sur Twitter.
Le 6 février, la base militaire de Tapa, en Estonie, a accueilli des unités militaires, des chars de combat et des véhicules blindés légers américains, alors que l'OTAN a, depuis plusieurs mois, fait part de son intention de renforcer sa présence sur place pour parer une éventuelle «incursion russe». La base doit par ailleurs accueillir 800 soldats britanniques et 300 soldats français dans le courant de l'année.
La Russie a de son côté déclaré à de multiples reprises que cette accumulation importante d'unités militaires près de ses frontières correspondait à des actions agressives et dangereuses pour la sécurité du continent européen.