«Nous ne pensons pas qu'il devrait y avoir un second référendum [sur l'indépendance de l'Ecosse]», a lancé le 8 février le porte-parole de Theresa May, selon l'agence Reuters, alors qu'on l'interrogeait sur le sujet. «Il y a déjà eu un référendum. Son résultat a été clair, décisif et légal. Chaque partie a accepté de reconnaître le résultat de ce référendum», a-t-il poursuivi, balayant ainsi la probabilité d'un nouveau scrutin.
Peu avant, pourtant, le journal écossais The Courier avait rapporté que le chef du gouvernement britannique pensait que Nicola Sturgeon, le Premier ministre d'Ecosse, allait demander l'indépendance de la région à Londres d'ici deux semaines. De plus, le média écossais a assuré que Theresa May élaborait en secret une stratégie afin de réagir à cette revendication...
Si les Ecossais ont voté contre l'indépendance de leur nation vis-à-vis du Royaume-Uni lors d'un référendum en 2014, le vote en faveur du Brexit, au printemps 2016, a changé la donne pour beaucoup d'habitants de cette région.
Les Ecossais ont en effet voté majoritairement (62%) contre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) – alors que 52% de l'ensemble des Britanniques se sont exprimés en faveur du Brexit. Une dissension entre le peuple britannique et sa minorité écossaise, qui a conduit le Parti national écossais, au pouvoir dans la nation septentrionale, à préparer le terrain pour un nouveau référendum sur l'indépendance d'Edimbourg. Le 20 octobre 2016, ainsi, le gouvernement écossais a publié un projet de loi visant à permettre à l'Ecosse d'opter pour «un avenir meilleur», si Londres sortait du marché unique européen.