«Les coups de feu avaient commencé un peu plus tôt» dans les cantonnements de l'armée», raconte un professeur d'école à l'agence Reuters, «et la ville a commencé à paniquer quand les soldats sont sortis». Selon des sources militaires, les soldats mutins exigeraient le paiement de bonus.
Circulant à bord de véhicules, les hommes des forces spéciales ont semé la panique en ville, selon RFI, où la plupart des commerces ont baissé leur rideau - ce dont témoignent plusieurs images diffusées sur les réseaux sociaux. Les habitants se sont réfugiés chez eux, laissant des rues désertes. Les soldats des Forces spéciales ont pris position tout autour de la ville, qui compte un peu moins de 20 000 habitants.
Ces derniers exigeraient la même rémunération que celle accordée à des combattants faisant partie de groupes armés rebelles après que ces derniers eurent accepté de rendre les armes. Cette différence de traitement est à l'origine de la grogne de l'armée régulière de Côte d'Ivoire qui connaît plusieurs épisodes de révoltes depuis plusieurs semaines, après une première mutinerie à Bouaké le 6 janvier 2017.
Toujours selon l'agence Reuters, le ministre de la Défense, le général commandant en chef des Forces spéciales, Lassina Doumbia, s'est rendu à Adiake afin de tenter de convaincre les soldats de mettre un terme à la rébellion.