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63 morts dans l’explosion de bombes retrouvées dans un camp abandonné de Boko Haram au Nigeria

D’après les combattants des forces d’autodéfense civiles locales, plusieurs bombes artisanales découvertes dans un camp abandonné de Boko Haram ont explosé, tuant 63 personnes, dans le nord-est du Nigeria.

Les patrouilles civiles étaient en train d’inspecter le camp lorsqu’elles ont découvert un sac plein d’objets métalliques, a expliqué un témoin à Associated Press. Ils les ont ensuite emmenés dans la ville voisine de Monguno où ils ont explosé mardi.

Selon ce témoignage, plusieurs personnes se sont rassemblées pour voir ses objets de plus près lorsque l’explosion s’est produite.

Cet incident survient au lendemain du double attentat qui a secoué la ville nigériane de Potiskum et entraîné la mort de 10 gardes civils. Le même jour, plusieurs explosions ont également secoué N'Djamena, la capitale du Tchad voisin, tuant plus de 20 personnes.

Même si aucune de ces attaques n’a été revendiquée, l’utilisation de bombes artisanales est la marque de fabrique du groupe terroriste Boko Haram.

Ce groupe extrémiste contrôlait de vastes régions dans le nord-est du Nigeria, avant que les forces internationales n’en récupèrent une partie. D’après les militaires nigérians, les terroristes n’occupent actuellement que le territoire de la Forêt de Sambisa, une information démentie par les extrémistes.

Boko Haram a intensifié ses attaques depuis l’entrée en fonction du président Muhammadu Buhari, qui avait promis d’«écraser les terroristes» et qui a déplacé le centre de commandement de la «guerre» contre les insurgés à Maiduguri, le lieu de naissance de Boko Haram. Quelques 160 personnes ont péri dans les 17 attaques qui sont survenues sur cette courte période, d’après l’AFP, alors que l’insurrection islamiste qui dure depuis déjà 6 ans a fait un total d’environ 13 000 morts.