D’après les nouvelles informations mises en ligne par William McNeilly le 16 avril, son exclusion de la marine royale britannique «pour cause d'indignité» a été décidée «en se basant sur la seule affirmation que mon but était uniquement de nuire à leur image publique». Cependant, l’ex-officier de marine insiste sur le fait qu’il ne visait qu’à souligner le risque que représentent des procédures de sécurité «dangereusement laxistes».
Le lanceur d’alerte a également affirmé qu’il allait continuer à essayer de médiatiser les informations qu’il considère cruciales pour la sécurité nationale, mais uniquement en se basant sur les données qui ont déjà été rendues publiques.
«On m’a fermement conseillé de garder le silence et de mener une vie tranquille. Mais je suis maintenant un civil et j’ai le droit à la liberté de parole. Je ne vais pas gaspiller ma liberté en ne faisant rien alors que le Royaume-Uni est en danger», affirme William McNeilly.
Le précédent rapport qu’il avait mis en ligne, dans lequel il avait répertorié 30 failles de sécurité sur les sous-marins nucléaires britanniques stationnés en Ecosse, a été qualifié d’«inobjectif et non corroboré» par la Royal Navy.
Mais cela n’empêche pas l’ex-officier de marine de continuer à insister sur la véracité de ses affirmations et de dérouler son argumentaire. Trois des failles qu’il a identifiées sont fondées sur «des rapports précis d’officiers expérimentés». Toutes les autres découlent «de témoignages directs d’événements ou de citation consignés dans les rapports de patrouille», justifie-t-il. «Ce n’est qu’après avoir vu des problèmes majeurs de sécurité que j’ai compris que ce système [Trident] représentait plus une menace qu’un élément de dissuasion», avoue l’ex-officier.
«Tout ce qu’il faut pour que le Royaume-Uni se transforme en un nouveau Tchernobyl européen est un employé ou un militaire qui transporte une bombe dans son sac», estime William McNeilly, qui a servi à la marine britannique pendant trois mois au début de l’année.
Il s’agit de la première contribution publique du lanceur d’alerte depuis son arrestation à l’aéroport d’Edinbourg le 18 mai dernier, au lendemain de la publication de ses révélations.