Dans une étude publiée le 18 janvier intitulée Réseaux sociaux et «fake news» dans les élections 2016, le professeur d’économie de l’Université de New York, Hunt Allcott, et le professeur d’économie de Stanford, Matthew Gentzkow, ont mené une série de tests pour déterminer combien d'articles contenant des «fake news» étaient en circulation, combien de fois ils étaient vus et partagés, ainsi que l'impact qu'ils avaient sur les électeurs aux Etats-Unis.
Les deux professeurs ont mené un sondage en ligne auprès de de 1 200 personnes après les élections. Sur la base d'études précédentes et des données des navigateurs internet, ils ont conclu que les réseaux sociaux étaient une source d’informations importante, sans pour autant être dominante. Selon le sondage, seulement 14% des Américains considèrent les réseaux sociaux comme leur source d'information «la plus importante» concernant les élections.
Hunt Allcott et Matthew Gentzkow ont traqué les «fake news» et mis à jour que les nouvelles pro-Trump avaient été partagées plus de trois fois plus que les informations pro-Clinton. Les articles pro-Trump ont été partagés 30 millions de fois, contre 7,6 millions pour les pro-Clinton.
Les chercheurs ont également demandé aux internautes interrogés s'ils se souvenaient de titres de «fake news» et s'ils pensaient qu'ils étaient vrais. 15% des sondés ont reconnu qu'ils se rappelaient avoir vu un titre de «fake news» et 8% seulement ont dit qu’ils y avaient cru.
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Pour les Américains, les quatre plus importantes sources d’information sont les chaînes de télévision câblées, les réseaux de télévision nationaux, les sites internet et la télévision locale. Les réseaux sociaux n'arrivent qu'en 5e place.
L’étude conclut ainsi que «pour modifier les résultats des élections, une seule «fake news» devrait avoir le même effet de persuasion que 36 campagnes publicitaires à la télévision».