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Poutine : L’OTAN s’approche des frontières russes mais il n’y a pas de raison de s’inquiéter

Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais Sauli Niinistö, Vladimir Poutine a démenti les accusations du secrétaire général de l’OTAN qui prétendent que Moscou accroît ses capacités nucléaires.

«Si quelqu’un menace nos territoires, cela signifie que nous devrons pointer nos forces armées sur les territoires d’où vient cette menace. Comment pourrait-il en être autrement ?C’est l’OTAN qui s’approche des frontières russes, pas nous, mais à l’heure actuelle il n’y a pas de raison de s’inquiéter», a déclaré le président russe Vladimir Poutine après avoir rencontré le président finlandais.

Le président russe a ajouté qu’il ne voyait pas de menace dans les activités de l’Alliance atlantique, contrairement au déploiement du système de défense antimissile américain en Europe qu’il considère, en revanche, être la menace véritable pour la Russie.

«Je m’abstiendrai de chauffer les esprits. Bien sûr, nous analyserons tout, mais pour le moment je ne vois rien qui pourrait nous inciter à [prendre des mesures]. Ce qui nous inquiète plus, c’ est le déploiement du système de défense antimissile, c’est une chose significative d’importance stratégique», a précisé le président russe.

Vladimir Poutine a profité de la présence des journalistes pour déclarer qu’il ne considérait pas cette décision comme une menace réelle, contrairement au déploiement du bouclier antimissile américain en Europe que le maître du Kremlin considère, en revanche, être la menace véritable pour la Russie.

Une réponse aux accusation du secrétaire général de l’OTAN qui a accusé le 16 juin la Russie d’accroître la taille de son arsenal nucléaire. «C’est injustifié, c’est déstabilisant et dangereux», a notamment déclaré Jens Stoltenberg avant d’ajouter : «Nous avons vu que la Russie investit plus dans la défense en général, et en particulier dans ses capacités nucléaires».

«Ils s’entraînent plus, ils développent de nouvelles capacités nucléaires et utilisent davantage la rhétorique nucléaire», a-t-il poursuivi. «Nous sommes en train d’y répondre. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous augmentons la rapidité et l’état de préparation de nos forces», a encore précisé le secrétaire général de l’OTAN qui envisage de déployer des armes lourdes sur le sol de plusieurs pays d’Europe de l’Est de manière permanente, ce dont les pays de Baltes se réjouissent particulièrement.

Toutes ces déclarations interviennent au moment où les forces de l’OTAN effectuent des exercices militaires en Pologne baptisés «Noble Jump». Ils impliquent la mobilisation d’environ 2 000 soldats et de 500 unités de matériel, notamment des chars, des avions et des hélicoptères. Le scénario est basé sur un conflit hypothétique dans lequel quelques pays seraient engagés. Son but, selon le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg, est de monter que l’Alliance peut déployer ses forces dans un pays membre.