«Cette action n'est pas en contradiction avec l'accord nucléaire ni avec la résolution 2231», a déclaré le général Hossein Dehghan, ajoutant que le lancement de missile du 26 janvier était «dans la continuation du programme défensif» de l'Iran.
La résolution 2231 «appelle l'Iran à ne mener aucune activité liée à des missiles balistiques conçus pour emporter une tête nucléaire». L'Iran a toujours affirmé que ses missiles n'étaient pas conçus pour emporter des armes nucléaires.
«Nous avons un programme pour produire des équipements défensif dans le cadre de nos intérêts nationaux et personne ne peut influencer notre décision», a-t-il ajouté.
Le 1er février, 220 députés iraniens sur un total de 290, ont signé une déclaration, lue au parlement, pour soutenir le programme balistique de l'Iran «seul moyen de dissuasion face aux agressions ennemies», a rapporté l'agence Fars. «Le renforcement des capacités défensives du pays est une nécessité pour assurer la sécurité du pays», pouvait-on lire dans le texte.
La nouvelle ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley a fustigé la version iranienne selon laquelle cet essai de missile ne violait pas les résolutions des Nations unies parce qu'il n'était qu'à but défensif et n'était pas destiné à emporter de tête nucléaire. «Ils savent qu'ils ne sont pas supposés faire des tests de missiles balistiques qui peuvent emporter des charges nucléaires», a-t-elle rétorqué.
Selon elle, le missile testé le 26 janvier pouvait transporter une charge de 500 kilogrammes et avait un rayon d'action de 300 kilomètres : «C'est plus que suffisant pour emporter une arme nucléaire», a-t-elle souligné.
Nikki Haley avait déclaré le 31 janvier que le test d'un missile balistique de moyenne portée par l'Iran était «absolument inacceptable».
Un «prétexte» pour de «nouvelles tensions» ?
Le 31 janvier, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait appelé les Etats-Unis à ne pas chercher de «prétexte» pour créer de «nouvelles tensions» entre les deux pays, après le décret du président Donald Trump interdisant aux citoyens iraniens et ceux de six autres pays de se rendre aux Etats-Unis pendant une durée de trois mois.
La Russie a, elle, dénoncé la réunion du Conseil de sécurité comme une tentative d'«envenimer la situation», en estimant que le tir d'un missile par Téhéran ne constituait pas une violation de la résolution 2231.
L'Iran a développé ces dernières années un important programme balistique et dispose de nombreux types de missiles, notamment des engins d'une portée de 2 000 kilomètres capables d'atteindre Israël mais aussi les bases américaines dans la région.
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