Deux hommes aux visages masqués se sont introduits dans l'enceinte du Centre culturel islamique de Québec vers 19h15 dans la soirée du 29 janvier (00h15 GMT du 30 janvier) et ont ouvert le feu. D'après les premières informations, six personnes ont été tuées et huit blessées. Le président du Centre culturel islamique, Mohammed Yangui, précise qu'entre 60 et 100 fidèles se trouvaient dans la mosquée au moment de la fusillade.
«On parle de plusieurs victimes. Je ne donnerai pas de nombre, parce que l'opération est encore en cours. Il y a des morts», a déclaré Etienne Doyon, porte-parole du Service de police de Québec.
Le gouvernement canadien y a vu un acte terroriste.
D’après un témoignage obtenu par Radio Canada, l’un des tireurs aurait crié «Allah akbar».
«L’un d'eux a ouvert le feu. En tirant, il a crié Allah akbar ! Il tirait sur ceux qui priaient. Ces fidèles sont morts. Une balle est passée au-dessus de ma tête», a déclaré ce témoin sous couvert d'anonymat.
Un important dispositif policier s'est mis en place aux alentours et les premiers blessés étaient soignés dans des ambulances sur place.
Lors d'une vaste opération policière lancée après la fusillade deux suspects ont été interpellés, dont un à quelques kilomètres de Québec après avoir pris la fuite.
«On n'écarte pas qu'il y ait un troisième suspect. C'est pour ça que l'intervention est toujours en cours», a précisé Etienne Doyon.
«Les Canadiens pleurent les victimes de l'attaque lâche dans une mosquée de Québec. Mes pensées sont avec les victimes et leurs familles», a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur son compte Twitter.
Il avait la veille promis d'accueillir les réfugiés «indépendamment de leur foi», au lendemain de la décision controversée de la Maison Blanche d'interdire l'entrée des Etats-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans.