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Crise migratoire : Donald Trump donne la priorité aux réfugiés chrétiens

Après le décret sur l’interdiction temporaire d'entrée sur le territoire aux ressortissants venant de pays musulmans, Donald Trump a déclaré que les Etats-Unis donneraient la priorité aux réfugiés chrétiens.

«Ils ont été traités de manière horrible. Savez-vous qu’en Syrie si vous êtes chrétien, il est impossible ou au moins très difficile de se rendre aux Etats-Unis ? Si vous êtes musulman, vous le pouvez mais si vous êtes chrétiens, c'est impossible. C’est injuste», a déclaré Donald Trump lors d'une interview donnée à Christian Broadcasting Network. Le président américain a précisé qu'en 2014, les Etats-Unis avaient accueilli 87% de musulmans et 10% de chrétiens. Les chiffres de 2016 sont quasiment similaires : 15 302 musulmans contre 93 chrétiens.

D'après le 45e président américain, inverser la tendance en favorisant l'accueil de réfugiés chrétiens pourrait aider à garder les «terroristes islamistes» hors du pays.

«Je ne veux pas voir de gens être décapités au Moyen-Orient parce qu’ils sont chrétiens, musulmans, ou quoi que ce soit. Ecoutez, maintenant ils coupent des têtes et ils filment ça pour le diffuser partout dans le monde», a-t-il poursuivi.

La présence chrétienne au Moyen-Orient est menacée par les persécutions liées à l'offensive de Daesh en Syrie et en Irak. Chaque année, des communautés entières disparaissent. Si, au début du XXe sciècle, la population chrétienne du Moyen-Orient représentait environ 20% de la population globale de la région, elle n'en représente désormais que 5%. La raison principale de ce déclin, c'est la politique de «nettoyage» confessionnel opérée par l'Etat islamique.

Chassés par les combattants de Daesh, les habitants assyriens et chaldéens de la plaine de Ninive vivent depuis deux ans dans des caravanes dans des camps de réfugiés au Kurdistan et ne veulent pas retourner chez eux, la libération de leurs villes et de leurs villages s'étant accompagnée de la découverte de leurs églises profanées et de leurs maisons pillées par les combattants de l'EI.

Le 25 janvier, Donald Trump a signé un décret prévoyant une suspension de 120 jours pour tous les programmes d’admission de réfugiés et une interdiction d’entrée de 90 jours pour tous les immigrants provenant de pays où le terrorisme sévit : Syrie, Irak, Yémen, Iran, Libye, Somalie et Soudan, comme il l'avait promis pendant sa campagne électorale.