«Je conseille aux Européens, aux Américains et aux Russes de se tenir à l'écart du conflit israélo-palestinien. Quiconque veut aider à résoudre le conflit devrait tout d'abord se refuser à impliquer de façon excessive le reste des puissances mondiales, à commencer par l'Europe. [...] Ils ne contribuent pas du tout à résoudre le problème, ils ne font que le rendre plus complexe», a déclaré le ministre israélien de la Défense lors d'une conférence de l'Institut des études sur la sécurité nationale à Tel Aviv.
«Lorsque vous aurez remporté un succès [avec votre politique], alors vous pourrez venir et nous faire la leçon», a-t-il ajouté, affirmant que l'Union européenne «se cherch[ait] et [était] en train de s'effondrer».
Néanmoins, le ministre de la Défense, connu pour son franc-parler, a reconnu que la résolution du conflit ne pourrait se faire de façon bilatérale, mais plutôt par un accord régional avec les «états sunnites pragmatiques».
«Y aller à pleine puissance jusqu'à ce qu'ils agitent le drapeau blanc»
S'exprimant sur la possibilité d'un prochain conflit, le ministre a tenu des propos évocateurs à propos de la stratégie qu'emploierait l'armée israélienne.
«Peu importe où le prochain conflit aura lieu, il faudra y participer avec toute notre puissance. Recruter toute l'armée, toute la réserve ; y aller à pleine puissance jusqu'à la fin, jusqu'à ce que l'autre côté... se lève un drapeau blanc. Nous ne nous arrêterons pas au milieu», a-t-il affirmé.
Se référant à la possibilité que cette guerre ait lieu à Gaza, celui-ci a déclaré que «si nécessaire», un quart de la bande de Gaza serait occupée, et «plus au besoin».
Lors d'un entretien donné au journal palestinien Al-Quds en octobre dernier, Avigdor Lieberman avait déjà prévenu : «Gaza [...] essaye d’éliminer l’Etat d’Israël. S’ils imposent une nouvelle guerre à Israël, cela sera la dernière.»
Lors de la dernière opération contre le Hamas, pendant l'été 2014, plus de 2 100 personnes, avaient été tuées dans la bande de Gaza. Selon les chiffres de l’ONU, au moins 1 460 des victimes, dont 500 enfants, sont mortes dans des frappes aériennes israéliennes. Du côté de Tel Aviv, 64 soldats n'étaient pas revenus de l'opération.
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