Ils étaient une trentaine à scander «Siamo tutti antifascisti !» (nous sommes tous antifascistes, en italien), ce 21 janvier 2017 en marge de la réunion des partis souverainistes siégeant au parlement européen. Les manifestants qui s'étaient donné rendez-vous à Coblence étaient néanmoins encadrés par presque autant de policiers et d'un important cortège de quelque sept fourgons et une voiture de police.
L'impressionnant dispositif de sécurité aux abords du centre des congrès de cette ville de l'Ouest de l'Allemagne a intimidé le petit cortège des opposants au fascisme qui a marqué une halte devant la bibliothèque de la «diversité» et de la «tolérance» de la ville.
Un premier mot d'ordre avait appelé les activistes d'extrême gauche à se réunir dès le 20 janvier 2017 dans les environs de la gare de Coblence. Mais là non plus, la mobilisation n'était pas au rendez-vous.
Autre action symbolique contre la réunion des membres du groupe parlementaire souverainiste Europe des nations et des libertés (ENL), celle de l'organisation non-gouvernementale dite de «cybermilitantisme» Avaaz, qui a fait installer des images géantes de Franco, Mussolini, Hitler, Staline et Pétain devant un monument de la ville. Avaaz veut ainsi mettre en garde la population contre un «retour du fascisme en Europe».
Lire aussi : Le Pen, Wilders et Petry se réunissent en Allemagne pour défendre une «Europe libre»