Les pompiers italiens ont annoncé le 21 janvier avoir extrait vivants vers 3h du matin deux femmes et un homme.
Deux des dix survivants repérés le 20 janvier par les secours sont toutefois encore prisonniers de l'hôtel recouvert d'une montagne de neige, deux jours après le drame. Les secouristes peuvent les voir grâce à une sonde téléscopique.
Les secouristes cherchent en outre inlassablement plus d'une quinzaine de disparus dont ils n'ont pas encore décelé de traces.
Au cours de leurs recherches, ils ont découvert le 21 janvier le corps sans vie d'une femme. Deux autres personnes avaient déjà été retrouvées mortes, portant donc le nombre des victimes à trois.
Le 20 janvier, ils avaient pu extraire vivants et en bonne santé des décombres une femme et quatre enfants, tous transportés dans un hôpital. Ce groupe jouait au billard dans une salle, ce qui leur a, semble-t-il, sauvé la vie, a expliqué aux secouristes un petit garçon extrait en fin de journée de l'amas de neige et de débris marquant dorénavant l'endroit où se trouvait l'hôtel Rigopiano, à flanc de montagne dans les Abruzzes.
Ce sont leurs vêtements d'hiver et leurs combinaisons de ski qui ont permis aux survivants de tenir sous les décombres, ont expliqué devant la presse les médecins de l'hôpital de Pescara, sur la côte adriatique, où les rescapés ont été transportés. Les secouristes ont aussi évoqué l'effet «igloo» de la neige qui a enseveli l'hôtel et qui a un effet isolant.
Un premier groupe de six survivants avait été repéré en fin de matinée dans une poche d'air. Quatre autres personnes avaient ensuite été localisées dans l'après-midi à un autre endroit.
«C'est un miracle !», s'est écriée devant la presse la tante de l'un des petits disparus en apprenant qu'il était vivant.
Les pompiers ont diffusé des images de la mère et de l'enfant au moment où ils sortaient d'une cavité creusée dans la neige pour atteindre l'hôtel sous les applaudissements des secouristes.
Autres poches d'air
Marco Bini, l'un des secouristes de la police qui a retrouvé le premier groupe, a confié à l'AFP avoir d'abord vu de la fumée. «Il y avait des petits feux dans les décombres, et là où il y a du feu c'est qu'il y a de l'air, alors nous avons commencé à creuser», a-t-il expliqué.
Pourtant, aucun signe de vie n'a émané des décombres pendant plus de 24 heures. Mais les secouristes, dont les premiers étaient arrivés dans la nuit du 18 au 19 janvier après avoir parcouru 7 km à peau de phoque sous les bourrasques de neige et la menace d'autres avalanches, n'ont pas ménagé leurs efforts.
Selon les estimations, l'hôtel était occupé par plus d'une trentaine de clients et membres du personnel au moment du drame.
A l'heure actuelle, on dénombre 12 survivants. Le 19 janvier, les secouristes avaient en effet retrouvé deux premiers survivants, un client et un employé, qui attendaient, chauffage allumé, dans l'unique voiture épargnée par la coulée.
L'un d'eux, Giampiero Parete, était sorti prendre des médicaments dans sa voiture.
«J'ai senti le souffle et entendu un bruit sourd et très fort d'arbres qui se cassent, de troncs qui roulent. Puis l'hôtel s'est écroulé, abattu par une énorme vague de neige et de morceaux de la montagne», a-t-il expliqué aux médias.
Sa femme et son fils avaient été sortis les premiers des décombres, apparemment en bonne santé. Sa fille de six ans a elle aussi été sauvée quelques heures plus tard avec un autre groupe.
Risque de nouvelles avalanches
Le risque d'avalanche reste élevé dans tout le centre de l'Italie, qui a connu depuis une dizaine de jours des chutes de neige historiques et a été frappé le 18 janvier par quatre fortes secousses de magnitude 5,2 à 5,7.
En plus des victimes de l'hôtel, ce tremblement de terre a fait au moins quatre morts, dont trois ont été retrouvés le 20 janvier.
Près de 7 000 personnes sont mobilisées pour venir en aide aux sinistrés, ainsi qu'aux centaines d'habitants de hameaux isolés et aux dizaines de milliers de foyers privés d'électricité, dans une région qui peinait déjà à se relever après les séismes dévastateurs d'août et d'octobre 2016.