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Une télévision russe en reportage à l’hôpital de Donetsk prise au piège des bombardements

Une équipe de la chaîne de télévision russe REN TV qui s’est rendue dimanche soir à l’hôpital de Donetsk dans lequel était soigné le journaliste de l’AFP blessé dans les bombardements de dimanche s’est également retrouvée sous le feu.

L’hôpital principal de Donetsk qui accueille la plus grande partie des blessés est à nouveau sous le feu de l’armée ukrainienne, dont les tirs n’ont pas cessé depuis dimanche matin, a fait savoir l’équipe de REN TV. Cette dernière était venue rendre visite à leur collègue de l’AFP, Alexander Gayuk, blessé à la jambe plus tôt dans la journée et se trouvait donc à l’intérieur.

«Dans cet hôpital, toute nouvelle explosion est perçue comme quelque chose de désagréable, mais d’inévitable. Les médecins, qui ne se cachent même pas, ont préparé des matériels pour réparer le toit après chaque nouveau bombardement», peut-on lire sur le site officiel de REN TV.

Plusieurs quartiers de Donetsk ont été touchés par des tirs d’artillerie de l’armée ukrainienne qui ont repris dimanche. Selon la mairie de Donetsk, environ huit maisons d’habitation ont été détruites par des explosions et dix personnes ont été blessées. Les plus touchés sont les quartiers proches de l’aéroport de la ville qui séparent les milices populaires de la république autoproclamée des forces gouvernementales.

Dimanche, le vidéaste et photographe de l’AFP Alexander Gayuk a été blessé au genou par un éclat d’obus lors de bombardements. «Heureusement, la blessure n'est pas profonde», a indiqué Alexander Gayuk, qui a pu aussitôt rentrer chez lui, d’après le site officiel de l’AFP.

Il ne s’agit pas du premier journaliste qui a souffert lors du conflit en Ukraine. D’après le rapport de l’association Reporters sans frontières, six journalistes ont été tués en Ukraine en 2014 dans l’exercice de leur activité professionnelle.