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Denis Pouchiline : «Nous sommes maintenant face à la grande guerre»

L’aggravation de la situation en Ukraine et le non-respect des accords de Minsk de la part de Kiev peuvent mener aux conséquences les plus graves, estime le représentant de la République autoproclamée de Donetsk lors des pourparlers de Minsk.

«Les forces militaires de la République autoproclamée de Donetsk respectent et respecteront dans le futur les accord de Minsk», a rapporté le porte-parole du Ministère de la défense de la République autoproclamée. Selon lui, les milices locales n’envisagent pas d’attaquer Marjinka ni même d’attaque «en général». C’est comme ça qu’il a répondu aux reproches d’Alexander Motouzianik, représentant de l’administration du président ukrainien sur les question de l’opération spéciale. Lors d’un briefing, ce dernier a déclaré que la situation dans la région de Donetsk restait la plus préoccupante et il a même accusé les milices locales d’avoir tenté d’attaquer Marjinka le 3 juin, provoquant la mort de 34 personnes d’après les chiffres de l’ONU.

Face à cette nouvelle aggravation du conflit, le représentant permanent de la République autoproclamée de Donetsk durant les négociations de Minsk, Denis Poushiline, a indiqué que c’est la question de l’échange des prisonniers de guerre «tous contre tous» qui reste la plus importante pour le moment, même si «les représentants de de l’Ukraine tentent de trouver d’autres modalités d’échange tout en bloquant le processus». Il souligne, qu’on pourrait prendre les décennies pour résoudre le conflit dans le Donbass, un conflit, qui «n’est pas simplement un conflit à l’intérieur de l’Ukraine, il correspond totalement à ce qui se passe en Syrie, au Yémen, à la révolte en Macédoine…». Poushiline a encore signalé, que certains grand pays même avec leur «neutralité et leur non-ingérence» donnent l’impression qu’il se prononcent pour que le processus de paix ne continue pas. «Nous sommes maintenant face à la grande guerre», a-t-il conclu.

Cependant, plus de la moitié des Ukrainien se disent prêts à se séparer du Donbass en faveur de la paix. Selon le sondage réalisé par le Centre d’études sociales Sofia, 61,8% des personnes interrogées sont en faveur de la fin du conflit, même s’il faut renoncer certains territoires. 48,5% des sondés estiment que la question de la fin de la guerre doit être la plus haute priorité pour le gouvernement mais ils ne sont que 12,2% à croire que les dirigeants font tout leur possible pour rétablir la paix.