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Omar el-Béchir «retenu» en Afrique du Sud

Un tribunal sud-africain a interdit au président soudanais Omar el-Béchir de quitter la République sud-africaine en raison d’une demande d’arrestation émanant de Cour pénale internationale (CPI).

Le président soudanais est arrivé en Afrique du sud le 14 juin pour participer au sommet de l’Union africaine qui doit durer deux jours. Mais la veille, le président de l'Assemblée des Etats parties à la CPI Sidiki Kaba a appelé à «empêcher le président Omar el-Béchir de quitter le pays». 

La CPI avait déjà engagé des poursuites contre lui en 2009 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité et en 2010 pour un génocide dans lequel plus de 300 000 personnes ont péri selon les chiffres de l'ONU. Ces deux mandats d'arrêt sont liés aux événements du Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie aux violences depuis 2003. Les autorités de Pretoria ont suivi les appels de la CPI et selon les informations officielles, ont arrêté Omar el-Béchir. Son cas doit être examiné par la justice en urgence dans l’après-midi.  

Malgré toutes les déclarations, le gouvernement soudanais assure que la visite du président Omar el-Béchir se déroule «normalement»et qu'il rentrera à Khartoum après le sommet. 

Le président el-Béchir, 71 ans, est au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1989. Il a été réélu en avril 2015 avec 94% des voix pour un nouveau mandat de cinq ans. Depuis 2009, il a considérablement limité ses déplacements à l'étranger, privilégiant les pays n'ayant pas rejoint la CPI.