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Assange refuse finalement de se laisser extrader, la peine de Manning ayant seulement été commuée

Le fondateur de WikiLeaks, qui avait promis dans un tweet qu’il accepterait son extradition si sa source Chelsea Manning était graciée, a indiqué via son avocat qu’il ne se livrerait pas, jugeant insuffisante la mesure de clémence de Barack Obama.

«Il ne fait aucun doute que ce qu’a fait le président Obama était ce qu’Assange recherchait. Monsieur Assange disait que Chelsea [Manning, l’une des sources de WikiLeaks] n’aurait jamais dû être poursuivie, jamais condamnée à des décennies de prison et aurait dû être libérée immédiatement», a déclaré Barry Pollack, qui représente Julian Assange aux Etats-Unis.

L’avocat du dirigeant de WikiLeaks, réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres, faisait référence à un tweet, envoyé via le compte officiel de WikiLeaks, dans lequel on pouvait lire : «Si Obama accorde la clémence à Manning, Assange acceptera l’extradition aux Etats-Unis malgré l’inconstitutionnalité évidente de l’affaire du département de la Justice.»

Melinda Taylor, qui représente elle aussi le lanceur d’alerte, a indiqué dans un courriel cité par le journal The Washington Post que la décision de Barack Obama de commuer la peine de Chelsea Manning, qui sera libérée le 17 mai, était «bien insuffisante par rapport à ce que Monsieur Assange demandait et ce que mademoiselle Manning méritait».

Faisant l’objet de poursuites judiciaires aux Etats-Unis en raison des activités de son site qui rend publics des documents confidentiels, Julian Assange craint d’être condamné à mort en cas d’extradition.

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