La «rhétorique anti-américaine» de Poutine responsable des mauvaises relations US-Russie
Interrogé sur la volonté de son successeur Donald Trump de normaliser les relations avec la Russie, le président américain sortant Barack Obama a assuré dans sa conférence de presse du 18 janvier qu’il avait voulu établir une «relation constructive» avec Moscou en arrivant à la Maison blanche. Il a ensuite accusé le président Vladimir Poutine d'avoir une «rhétorique d’escalade anti-américaine» qui serait responsable du «retour d’un esprit d’affrontement» entre les deux pays jamais vu depuis la guerre froide.
Le dirigeant américain a affirmé que Washington s’assurait que les «grands pays n’envahissent pas et ne malmènent pas les petits pays» avant de poursuivre sur la même ligne : «A chaque fois, dans le cadre multilatéral, les Etats-Unis ont, comme à leur habitude, été du bon côté sur ces questions.»
L’élection de Trump n’est «pas la fin du monde»
Confiant que ses deux filles avaient «été déçues» par l’élection du républicain en novembre 2016, Barack Obama, qui a critiqué à plusieurs reprises son successeur ces derniers jours, a tenu à relativiser : «Ce que nous avons aussi essayé de leur enseigner [à nos filles], c'est […] l'espoir, et que la seule chose qui est la fin du monde, c'est la fin du monde.» Sur le même sujet il a souligné que les Etats-Unis étaient «le pays le plus fort», avant de se dire «profondément convaincu» que tout irait bien.
Il a toutefois menacé Donald Trump d’intervenir dans le débat public si des libertés fondamentales comme le droit de vote ou la liberté de la presse étaient, selon lui, mises en danger.
Barack Obama a reconnu que le prochain président des Etats-Unis avait des idées qui allait à l'encontre de sa propre vision du monde et qu’il ne s’attendait donc pas à voir beaucoup de continuité entre les deux présidences.
«Justice a été rendue» dans l’affaire du lanceur d’alerte Chelsea Manning
«Je n'ai aucun problème à dire que justice à été rendue», a déclaré le président sortant, estimant que l’activiste, ancienne source de WikiLeaks, avait purgé «une dure peine de prison». Il a poursuivi : «Elle a été jugée [...] elle a admis sa responsabilité pour son crime, la peine qu'elle a reçue était très disproportionnée.»
Condamnée à 35 ans de prison en août 2013 pour avoir transmis des documents confidentiels au site WikiLeaks, qui les avait ensuite divulgués au grand public, Chelsea Manning sera finalement libérée le 17 mai 2017, conformément à la décision de Barack Obama de commuer (et non d'annuler) sa peine.