«Nous sommes en train de préparer une rencontre à Astana. Nous considérons qu’il faut inviter à cette rencontre les représentants de l’ONU et de la nouvelle administration des Etats-Unis, compte tenu du fait que la réunion aura lieu le 23 janvier, comme cela était prévu», a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Il a souligné que, si Washington acceptait cette invitation, cette rencontre serait le premier contact officiel entre Moscou et l’administration de Donald Trump. «Nous espérons que la coopération sur la crise syrienne sera plus efficace avec l’équipe de Donald Trump qu’avec l’administration d’Obama», a-t-il ajouté.
L’Iran, l’un des pays qui parrainent les pourparlers d’Astana, a déclaré être opposé à la présence américaine à la table des négociations. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a répondu simplement et clairement à la question sur la position iranienne sur une potentielle implication américaine : «Nous ne les avons pas invités, nous sommes contre leur présence.»
Les pourparlers parrainés par la Russie, l’Iran et la Turquie ayant pour but d’établir la paix en Syrie réuniront des représentants du gouvernement syrien et de plusieurs groupes d'opposition syriens le 23 janvier à Astana. Cette rencontre servira de préalable aux négociations de paix à Genève sous l'égide de l'ONU, fixées pour le 8 février.
Le ministre russe des Affaires étrangères espère également que les pays occidentaux qui ne participent pas aux pourparlers ne perturberont pas le processus. «J’espère que certains pays occidentaux écartés de ces accords n’essaieront pas de le miner contre la volonté de tous», a déclaré Sergueï Lavrov en expliquant que Moscou recevait des informations à ce sujet.
La France a pour sa part déclaré soutenir les pourparlers sur la Syrie d’Astana. Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue turc, Jean-Marc Ayrault «a confirmé le soutien de la France aux objectifs affichés par les organisateurs de cette réunion et a insisté sur l’importance d’une représentation large et crédible de l’opposition».
La veille, le 16 janvier, un porte-parole de la faction rebelle Fastaqim, Zakaria Malahifji, a justement déclaré qu’une majorité des groupes [rebelles] avaient décidé de participer à ces négociations.