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Cyberattaque dévastatrice : des hackers auraient saisi les données d’agents secrets américains

Les hackers qui ont attaqué le Bureau de Management du Personnel américain début juin auraient accaparé les données de membres du service du renseignement et de militaires, ce qui alourdit considérablement le bilan pour l’administration américaine.

Les pirates ont réussi à voler la base de données fédérale entière de Standard Form 86, selon des responsables qui ont parlé à Associated Press sous condition de l’anonymat. Le Standard Form 86 est un formulaire rempli par les individus dont les antécédents sont consultés avant l’octroi d’une habilitation de sécurité.

Ce formulaire de 127 pages comprend des informations hautement personnelles, y compris sur des abus de drogues et d’alcool éventuels, aussi bien que sur des histoires financières er criminelles. De plus, il y a une section de référence qui contient des informations extrêmement sensibles concernant les contacts et les parents  de l’employé et des données personnelles sur ces derniers. Presque tous les détenteurs de secrets d’Etat, collaborateurs de l’Agence centrale de renseignement (CIA), de l’Agence nationale de la sécurité (NSA) ainsi que les participants à des opérations militaires spéciales seraient compromis, si on en croit la source. 

L’OPM (Office of Personnel Management – le bureau américain de management du personnel) n’a pas confirmé officiellement que les données sur l’autorisation de sécurité ont été dérobées. Les rumeurs au sein du Pentagone et de la CIA indiquent qu’elles l’auraient été au cours d’un deuxième hack peu après la cyberattaque contre la même organisation début juin.

Des membres du Congrès ont tenu la Chine pour coupable de l’incident, Pékin dénonce des accusations faciles. «Cela donne à la Chine les identités de presque tous ceux qui les fonctionnaires dotés d’une habilitation de sécurité», l’ancien responsable du contre-espionnage Joel Brenner a expliqué à Associated Press. Il estime que l’accès à l’information  exposerait la couverture de certains agents de renseignement».

Des sources du Pentagone et de la CIA ont dit qu’il y avait une autre brèche de sécurité hormis celle qui a été ouverté à l’OPM et par laquelle les données de quatre millions de collaborateurs fédéraux sont potentiellement tombées dans les mains des hackers.   Les estimations les plus récentes indiquent que les assaillants ont pu réussir à voler entre 8 et 14 millions des dossiers personnels dont certains sont conservés depuis les années 1980.