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Russie : fusillade dans une usine d’explosifs désaffectée, deux gardes dans un état critique

Dans la région de l’Oural, une usine à l’abandon dans laquelle des centaines de tonnes de produits chimiques sont stockées, a été le théâtre d’une fusillade entre un groupe d’individus non-identifiés et le personnel de sécurité.

L’ancienne usine de produits chimiques de Krasnoouralsk, en Russie, a été infiltrée par un groupe de malfaiteurs le matin du 13 janvier, ont rapporté les médias locaux le lendemain.

Chargés de surveiller le site, où des produits chimiques sont toujours stockés, des agents de sécurité ont rapporté à la police qu’ils avaient tenté d’interpeller un groupe d’individus qui se trouvaient dans l’usine sans y être autorisés. L’un des malfrats aurait alors sorti un fusil de chasse et ouvert le feu sur les gardes, avant de prendre la fuite avec ses complices.

Trois membres du personnel de sécurité ont été hospitalisés, dont deux qui se trouvent toujours «dans un état critique» à l’hôpital, a fait savoir le département de police régional dans un communiqué.

Selon les pistes privilégiées, les suspects seraient «des pilleurs à la recherche de métaux non-ferreux, ou des locaux qui ont réglé un différend», a indiqué la même source, précisant que le scénario de l’attaque terroriste avait été écarté.

«L’usine n’est pas opérationnelle depuis un long moment. Elle n’a pas de chauffage ni d’électricité et il n’y a même pas de périmètre de sécurité», a souligné la police régionale.

Dans la foulée de l’incident, les médias locaux ont rapporté que plusieurs tonnes d’explosifs auraient été stockées sur le site, peu sécurisé, de l’usine. Des photos montrant des piles de produits explosifs jonchant le sol avaient même circulé sur les réseaux sociaux.

Toutefois, le chef de la police régionale Valeriy Gorelykh a assuré à l’agence de presse TASS qu’aucun explosif ne se trouvait sur place au moment de l’incident.

Après la fermeture de l’usine de Krasnoouralsk en 2014, de nombreux produits chimiques ont été laissés à l’abandon sur place. Après une série d’incidents, notamment lorsque la ville a été recouverte d’une fumée jaunâtre en mars 2016, des manifestations de résidents avaient poussé les autorités locales à poster des gardes à l’entrée du site.