Une longue journée de négociations à Bouaké a débouché sur un accord entre le chef d'état-major, le ministre de la Défense et les militaires mutins. D’après des sources proches de la présidence, les mutins auraient obtenu une prime de 5 millions de francs CFA (7 622 euros) par personne tandis qu’ils en auraient réclamé une d'environ 10 millions de francs CFA 15 245 euros). Pour les Ivoiriens, un tel montant est très important comparé au niveau de vie des 20 millions d'Ivoiriens, dont le revenu mensuel moyen ne dépasse pas 100 000 Francs CFA (152 euros).
Dans la soirée du 13 janvier, les militaires ont accepté de rentrer dans les casernes et de cesser les tirs à Bouaké.
Pourtant, d’après des sources proches de la présidence, les discussions ont été plus complexes que prévu et le ministre, arrivé sur place à 14h00 (heure locale), n'a quitté la table de négociations que vers 22h00.
Le 6 janvier, une mutinerie avait éclaté à Bouaké avant de gagner plusieurs autres villes ivoiriennes. Un groupe de soldats s’est mis à protester pour recevoir de meilleurs salaires, des primes et des logements. Les discussions avaient débuté dès le 8 janvier et les autorités avaient accepté après plusieurs heures de verser une prime aux militaires mécontents, faisant ainsi retomber la contestation.