L'entrée de Bouaké, ville ivoirienne d'un demi-million d'habitants, est bloquée. C'est ce qu'a indiqué un responsable d'une mutinerie de soldats mécontents de leur conditions de vie, a fait savoir l’agence de presse Reuters.
Auparavant, des coups de feu tirés à l’arme lourde avaient été rapportés, alors que les responsables du mouvement de contestation rencontraient des ministres ivoiriens
Plusieurs négociateurs ont fait savoir qu’il ne s’agissait que de mutins exprimant leur frustration. Les membres du gouvernement «ne veulent pas payer nos primes. C’est pourquoi nos hommes ont tiré, pour montrer qu’ils n’étaient pas contents», a déclaré l’un des dirigeants du mouvement de contestation à Reuters, sous couvert d’anonymat. Les discussions ont repris dès que les tirs ont cessé.
A Bouaké, où la mutinerie avait éclaté le 6 janvier, avant de se répandre dans plusieurs autres villes ivoiriennes, les négociations se sont poursuivies le 13 janvier entre un groupe de soldats réclamant de meilleurs salaires, des primes et des logements, et le gouvernement, représenté par le ministre de la Défense, Alain-Richard Donwahi. Les discussions avaient débuté le 8 janvier et les autorités avaient accepté après plusieurs heures de verser des primes aux militaires mécontents, faisant ainsi retomber la contestation.
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