«La Hongrie va utiliser tous les outils à sa disposition pour mettre dehors les ONG financées par George Soros», a déclaré Szilard Nemeth, le vice-président du parti au pouvoir, Fidesz. Sans y aller par quatre chemins, il a accusé les organisations du milliardaire de «servir le capitalisme mondial et soutenir le politiquement correct contre les gouvernements nationaux».
Le responsable politique estime par ailleurs que l'investiture de Donald Trump offre une opportunité unique de se débarrasser de ces ONG. Szilard Nemeth fait notamment référence à un clip de campagne du magnat de l'immobilier, dans lequel ce dernier avait accusé George Soros de faire partie «d'une structure de pouvoir mondiale qui est responsable des décisions économiques qui ont ruiné la classe ouvrière, dépouillé [les Etats-Unis] de leur richesse et mis cet argent dans les poches d'une poignée de grandes entreprises et d'entités politiques».
Les griefs du parti au pouvoir envers le natif de Budapest ne sont pas nouveaux. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, s'oppose farouchement au philanthrope depuis des mois, en particulier sur la crise migratoire. Alors que le chef de l'exécutif hongrois accuse les réfugiés de constituer une menace pour la sécurité de l'Europe et de la Hongrie, et se refuse à l'idée que son pays les accueille, le fondateur de l'Open Society milite, lui, activement pour l'ouverture des frontières.
En décembre dernier, Viktor Orban avait confié à un site internet hongrois que George Soros et «les pouvoirs qu'il symbolise» seraient «purgés de tous les pays européens», ajoutant que les ONG du milliardaire seraient «examinées minutieusement pour déterminer quels intérêts elles représentent».