«La plupart des Américains comprennent qu’il est responsable de protéger les sources et les méthodes. Il serait irresponsable de faire autrement», a déclaré le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, répondant à la question de la correspondante de RT Gayane Tchitchakian qui cherchait à savoir si le rapport du renseignement américain accusant la Russie de piratage contenait des preuves.
Selon John Kirby, les agences de renseignement américaines décident elles-mêmes des informations à rendre publiques. «Nous leur faisons confiance pour prendre cette décision par elles-mêmes», a-t-il martelé.
Le porte-parole du département d’Etat a défendu ce rapport qualifié par la Russie d'«amateur» alors même qu'il a été rédigé par 17 organisations du renseignement américain. «Toutes ont tiré la même conclusion : la Russie est intervenue dans les élections américaines», a-t-il souligné. Le rapport se présente comme «une évaluation analytique rédigée et coordonnée par la CIA, le FBI et la NSA».
Lorsque la correspondante de RT a rappelé l’évaluation par le renseignement américain, en 2003, sur les armes de destruction massive irakiennes utilisée par l’administration de George W.Bush pour justifier l’invasion américaine de l'Irak, Jonh Kirby a répondu que la comparaison était «inconvenante»... parce que cela relevait du passé. «Nous sommes allés de l'avant. Nous avons tiré plusieurs leçons de ces erreurs», a-t-il assuré. Les informations selon lesquelles Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive ont servi de prétexte à l’intervention militaire occidentale en Irak en 2003. Elles se sont plus tard révélées infondées.
Le renseignement américain a publié ce rapport de la CIA, du FBI et de la NSA le 6 janvier. Il y est affirmé que le président russe Vladimir Poutine et son gouvernement «aspiraient à augementer les chances du président élu Trump» et que leur but était de «miner la confiance du public dans le processus démocratique américain, de dénigrer la secrétaire [d'Etat] Clinton, de nuire à son éligibilité et à sa potentielle présidence». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié ce rapport de «chasse aux sorcières» et a déclaré que la Russie était déjà «fatiguée» de ces accusations.